Dans une tragédie qui secoue la petite commune de Vaupillon, Eure-et-Loir, un couple d'octogénaires a été retrouvé mort à leur domicile, laissant derrière eux des questions douloureuses. Les premiers éléments de l'enquête, confiée à la brigade de recherche de Nogent-le-Rotrou, évoquent la piste d'un féminicide suivi d'un suicide. Ce drame a été mis au jour jeudi dernier lorsque leur fille est venue les rejoindre pour déjeuner.
Selon le procureur de Chartres, Frédéric Chevallier, les premières constatations laissent penser que l'homme aurait utilisé un fusil de chasse pour tirer sur sa conjointe avant de mettre fin à ses jours. « Nous ne décelons aucun antécédent de violence au sein du couple, et les enfants rapportent qu'il n'y avait pas de tensions notables récemment », a-t-il déclaré dans un communiqué. Ce constat est particulièrement troublant, alors que chaque jour, en France, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou de tentatives de féminicide. Le rapport de 2024 de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) souligne une hausse significative de ces tragédies.
De nombreux témoignages montrent que des drames similaires ne sont pas isolés dans notre société. Jean-Marc Dupont, expert en violence domestique, précise : « Ces incidents mettent en lumière une problématique aiguë. Les signes avant-coureurs sont souvent invisibles pour l'entourage. » La prévention des féminicides requiert une attention particulière et une meilleure éducation sur les violences conjugales.
Alors que l'enquête progresse, la communauté locale est sous le choc, submergée par la tristesse. Un drame tel que celui-ci rappelle l'urgence d'interventions précoces face à la violence domestique et l'importance cruciale de la solidarité familiale.







