À 44 ans, Pauline Lefèvre s’affirme comme une actrice audacieuse qui ne recule devant ni l’horreur ni le rire. Connue pour son rôle marquant sur Canal+ et actuellement sur scène dans Killer Joe, elle dévoile les œuvres qui ont façonné son regard critique sur la société.
Enfant des années 90, elle a grandi entourée de personnages sombres et captivants, comme Patrick Bateman, le psychopathe stylé du roman American Psycho de Bret Easton Ellis. "J'ai découvert ce livre lors d'un après-midi dans un hamac. J'étais à la fois charmée et choquée par les atrocités dépeintes", raconte-t-elle. Cette dualité a alimenté sa réflexion sur l'humour face à la tragédie : "Est-ce acceptable de rire de l’horreur?"
Les influences de Lefèvre ne s'arrêtent pas aux livres. Le film Thelma et Louise l’a profondément marquée, incarnant pour elle la sororité et la lutte pour la liberté féminine. "C'est une œuvre iconique qui brise les stéréotypes", dit-elle. En matière de séries, l’ancienne fan de Beverly Hills avoue avoir revu son rapport aux écrans, indiquant que sa vie de mère impose de nouvelles priorités.
La comédienne évoque également son premier amour musical, Elvis Presley. "Un CD d’Elvis a été mon premier disque. J’ai été bouleversée par sa beauté et son histoire", confie-t-elle. Son pèlerinage à Memphis et sa visite à Graceland restent des moments marquants de sa vie. Elle souligne également l'importance de Jean-Jacques Goldman, dont les chansons abordent des problèmes féminins de manière délicate et puissante.
En matière de découverte cinématographique, Lefèvre s'est ouverte au cinéma flamand, citant Félix Van Groeningen et ses films poignants comme La Merditude des choses comme sources d'inspiration. "Ce cinéma, bien que parfois rude, révèle une humanité profonde qui résonne avec moi," explique-t-elle.
Tout en explorant des œuvres contemporaines, elle reste également attachée à des films plus légers, tels que La Revanche d’une blonde, qu’elle considère comme un film vomitif non seulement par son esthétique mais aussi par son message de féminisme. "C'est un récit où les femmes prennent les rênes de leur destin," conclut-elle.
Avec une carrière riche et variée, Pauline Lefèvre continue d’inspirer et d'interroger à travers son art, reflétant une sensibilité aiguë aux enjeux sociaux et aux dynamiques culturelles. Pour ceux qui souhaitent explorer son univers visuel, Killer Joe est à l'affiche au théâtre de l'Œuvre à Paris jusqu'au 4 janvier 2026.







