Traditionnellement associé aux soirées d'hiver à la montagne, la raclette s'est désormais fait une place de choix sur les tables de Noël à travers l'Hexagone. Simplicité et convivialité sont les maîtres-mots de ce plat qui séduit de plus en plus de familles françaises. « Cela permet de passer un agréable moment sans stress », déclare Sara Gaillard, une Lilloise ayant tenté l'expérience avec sa famille pour le réveillon l'année passée.
La raclette présente l'avantage d'être appréciée par tous, notamment les enfants, et facilite la gestion des repas. Antoine Lajoie, quadragénaire originaire de Montreuil, souligne également qu'il préfère ce type de repas qui ne nécessite pas de longues heures en cuisine. L'essor de ce plat aux vertus réconfortantes semble être confirmé par les observations de Bernard Boutboul, président du cabinet Gira Conseil, qui indique : « La raclette est en pleine ascension, et cette année, la tendance est encore plus marquée. »
Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U, a également noté cette tendance lors d'une interview récente. « Nous avons constaté une augmentation des commandes de plateaux de raclette pour les fêtes, une tendance qui s'est bel et bien installée depuis quelques années, en particulier pendant cette période d'inflation. »
d'après une étude de NielsenIQ, le coût d'un repas traditionnel de Noël s'élevait en moyenne à 138 euros pour un foyer français l'an dernier. En comparaison, un repas raclette pour quatre personnes, incluant charcuterie, fromage, pommes de terre et vin, peut revenir à moins de 35 euros. Dans un contexte économique difficile, cela représente un atout supplémentaire pour les familles qui souhaitent célébrer les fêtes sans se ruiner.
Candice Alvarez, consultante en lifestyle à NellyRodi, ajoute que les Français cherchent à alléger la pression des préparatifs et privilégient les moments simples et authentiques en famille. Toutefois, bien que la raclette ait gagné en popularité, elle ne remplace pas encore les repas traditionnels de Noël. Anne-Claire Paré, dirigeante du cabinet d'études Bento, fait remarquer qu'il y a encore une dichotomie entre ces deux types de repas : « La raclette est définitivement un plat tendance, mais elle ne peut pas totalement remplacer la grandeur d'un repas traditionnel de Noël. »
Les fromageries, quant à elles, constatent une légère hausse des ventes de fromage à raclette, mais le repas de Noël reste encore majoritairement traditionnel, comme l'observe Stéphane Uriot, fromager à Septeuil. À Tours, Camille Peretti partage un constat similaire : les Français continuent d'opter pour des plateaux de fromage classiques lors du réveillon de Noël, conservant ainsi l'art culinaire de cette période festive.







