Lors de deux frappes menées par l'armée américaine dans les eaux internationales du Pacifique, cinq individus, identifiés comme des "narcoterroristes", ont été abattus. Cette opération fait partie d'une série d'actions militaires presque quotidiennes visant à déraciner le narcotrafic dans la région. Selon le Commandement sud des États-Unis, ces navires, suspects de participer à des activités de trafic de drogue, ont été interceptés sur des routes maritimes connues du trafic.
Un porte-parole militaire a déclaré : "Ces opérations visent des individus et des réseaux qui menacent la sécurité régionale." Cependant, de nombreuses voix s'élèvent pour questionner la légitimité de ces frappes, notamment en l'absence de preuves tangibles. Depuis septembre, plus de 100 personnes ont été tuées dans des opérations similaires, suscitant une vive polémique au sein de l'administration du président Biden.
Des experts, tels que le politologue Jean-Pierre Giraud, soulignent que ces frappes doivent être justifiées par une transparence accrue : "Il est impératif que les États-Unis fournissent des preuves solides de l'implication des ciblés dans le trafic de drogue, sinon cela pourrait aggraver les tensions diplomatiques avec des pays concernés comme le Venezuela, dont le président Nicolas Maduro a catégoriquement nié toute implication dans le narcotrafic", a-t-il déclaré à Le Monde.
En parallèle, des critiques émergent quant à l'efficacité de ces stratégies. Certaines ONG demandent une approche plus axée sur la diplomatie et le développement économique, arguant que la militarisation ne résoudra pas le problème du narcotrafic à long terme. "La lutte contre le trafic nécessite à la fois des mesures de sécurité et des investissements dans les communautés vulnérables qui en souffrent le plus", déclare Lucie Frossard, chercheuse spécialisée dans les questions de sécurité régionale.
Alors que ces frappes se multiplient, la question demeure : à quel prix la justice est-elle servie dans cette lutte contre le narcotrafic ? Les répercussions de ces actions militaires continueront d'alimenter le débat tant au niveau national qu'international.







