Lors d'une intervention sur les chaînes CNews et Europe 1, Marine Le Pen a fermement apporté son soutien à Jordan Bardella, qu'elle considère comme une « victime d'une campagne de dénigrement d'une violence inouïe ». À l'âge de 30 ans, Bardella, qui est perçu comme le favori des sondages pour les prochaines élections présidentielles, fait face à des attaques sur sa jeunesse et son inexpérience.
« C'est le meilleur d'entre nous », a déclaré Le Pen, qui, dans un contexte où elle pourrait être rendue inéligible suite à un procès en appel prévu en 2026, voit en Bardella son successeur potentiel à la tête du Rassemblement national (RN). Elle a souligné son parcours de militant, notamment en Seine-Saint-Denis, le qualifiant d'expérience précieuse par rapport à d'autres hommes politiques qui n'ont connu qu'un parcours de hauts fonctionnaires. Selon Le Pen, « les combats vécus par Jordan lui ont permis d'acquérir une cuirasse épaisse et solide. »
Ce soutien intervient après une apparition difficile de Bardella dans l'émission « Quelle Époque ! » sur France 2, où il a été raillé par certains membres du public ainsi que par l'ancienne ministre Roselyne Bachelot. Cependant, Le Pen a choisi de défendre son protégé, affirmant que ces critiques sont le fait de ceux qui craignent la montée du RN.
Parallèlement, des tensions subsistent au sein du paysage politique de la droite. Le Pen s'est exprimée sur Sarah Knafo, une eurodéputée travaillant avec le mouvement Reconquête d'Éric Zemmour, qu'elle considère comme une adversaire passée. « Je vais avoir du mal à la considérer comme une alliée », a-t-elle insisté, soulignant ses désaccords avec Knafo et son compagnon.
Malgré les querelles internes, Le Pen a reconnu le travail de sa nièce, Marion Maréchal, qui tente de créer des ponts entre les différentes formations d'extrême droite en Europe. En somme, la scène politique française se dynamise alors que les élections approchent, et Le Pen semble déterminée à défendre son camp. Selon le politologue Jean-François Doré, « les tensions internes n'empêchent pas le RN de se projeter vers une victoire électorale, mais elles doivent être gérées avec soin ». L'avenir nous dira si Bardella saura s'imposer comme le leader du RN dans ce contexte tumultueux.







