Les dirigeants de l'Union européenne se sont réunis pour annoncer un soutien massif et déterminant envers l'Ukraine : un emprunt de 90 milliards d'euros est désormais en place pour accompagner l'effort de guerre ukrainien sur les deux prochaines années. Cette décision, saluée comme une promesse tenue, survient dans un contexte où le pays pourrait manquer de ressources financières d'ici début 2026.
Face à ces urgentes nécessités, l'UE s'engage à financer en grande partie les besoins de Kiev avec ce prêt à taux zéro, prélevé directement dans son budget. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a précisé que le remboursement de cette somme dépendra des réparations que la Russie pourrait être amenée à payer à l'Ukraine, soulignant ainsi l'importance des compensations dans l'équation actuelle.
Les dirigeants européens ont trouvé un compromis dans la nuit de jeudi à vendredi, malgré un débat intense qui a notamment porté sur la possibilité d'utiliser les avoirs russes gelés pour financer cet emprunt. Le chancelier allemand, Friedrich Merz, avait exprimé des réserves concernant cette option, mais a dû accepter la réalité d'un emprunt commun en l'absence d'accord sur cette question épineuse.
Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a également exprimé la nécessité de garanties robustes pour protéger les intérêts de son pays, ardent défenseur d'une approche prudente face à cette opération financière à haut risque. Cependant, l'accord final, approuvé par 24 des 27 États membres (la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque s'étant abstenues), jette les bases d'un soutien financier clarifié.
Il importe de noter que les besoins de financement de l'Ukraine sont estimés à 137 milliards d'euros, laissant à l'UE un rôle crucial en participant à hauteur de 90 milliards d'euros. D'autres alliés, tels que la Norvège et le Canada, assureront le reste. Cette initiative témoigne de l'engagement sans précédent de l'Europe envers un pays en situation de crise.
En parallèle, le président français Emmanuel Macron a souligné que la communication avec Vladimir Poutine pourrait de nouveau devenir pertinente, alors que la situation géopolitique nécessite une approche nuancée mais résolue. Cette dynamique reflète l'évolution des relations internationales et souligne la nécessité d'une réponse collective forte face à l'agression.
Le message fort venant de Bruxelles est clair : fournir une aide financière d'une telle ampleur n'a jamais été réalisé par l'UE par le passé. L'optimisme, cependant, doit être tempéré par les réalités sur le terrain, alors que les combats se poursuivent incessamment. La réponse des États-Unis à cette issue témoigne également d'une impatience croissante quant à la nécessité d'avancer rapidement dans le conflit. Comme l'a souligné récemment un conseiller du président américain : 'L'Ukraine doit agir rapidement avant que la situation ne change.' Cette tension continue de persister alors que la lutte pour la stabilité de l'Ukraine s'intensifie.







