Le célèbre Kennedy Center, haut lieu culturel de Washington, a officiellement changé de nom pour devenir le Trump-Kennedy Center. Cette décision, impulsée par un conseil d'administration désormais dominé par des alliés de Donald Trump, représente une Politisation marquée de cette institution historiquement apolitique.
La Maison-Blanche a confirmé cette entreprise audacieuse, déclenchant de vives réactions. La porte-parole Karoline Leavitt a défendu ce choix, soulignant le "travail remarquable" de Trump dans la revitalisation du centre, tant sur le plan physique que financier. Les partisans de cette initiative affirment qu'il s'agit d'une reconnaissance nécessaire des efforts entrepris sous sa présidence.
Cependant, ce changement de nom ne fait pas que témoigner d'un soutien à Trump ; il met également en lumière une tendance alarmante vers la personnalisation du pouvoir. L'ancien président a toujours su marquer le paysage avec son nom, transformant sa marque personnelle en symbole d'un certain nationalisme culturel. Récemment, son nom a également été inscrit sur un Institut de la paix à Washington, une autre illustration de son désir d'imprimer son empreinte durable sur les institutions américaines.
Ce remaniement a également conduit à une révision complète de la programmation du Kennedy Center. Sous l'influence de Trump, le centre a exclu certains événements, notamment des spectacles de drag et des célébrations de la communauté LGBT. À la place, des conférences d'artistes chrétiens ont été promues, témoignant d'un virage conservateur dans une institution qui s'était auparavant engagée dans une diversité culturelle. Selon plusieurs experts en culture, cette restructuration pourrait marquer un tournant durable dans l'héritage artistique de l'endroit. "Le Kennedy Center est désormais un baromètre des luttes culturelles américaines", a déclaré l'historien de l'art David Young dans une interview accordée au Monde.
Les critiques se font également entendre : le changement de direction pourrait entraîner une baisse d'audience. Selon des rapports récents de la New York Times, les ventes de billets ont déjà montré des signes de recul, indiquant une fracture persistante autour de la vision future du centre. Le Kennedy Center pourrait bien devenir le reflet des divisions profondes dans la société américaine, alors que les spectateurs oscillent entre soutien et opposition à la politique de Trump.







