Le 18 décembre, la mobilisation des agriculteurs en Gironde a franchi une nouvelle étape. Portée principalement par la Coordination rurale, cette action a pris une ampleur significative avec la participation active de la Confédération paysanne, notamment sur le péage de Virsac situé sur l’A10.
Avant même l’heure annoncée du rassemblement, des tracteurs affluaient sur un rond-point à Saint-André-de-Cubzac. Comme le souligne Vincent Lamouller, co-porte-parole de la Confédération paysanne 33, « il n’y a pas de barrières ici, tout le monde est le bienvenu ».
Les agriculteurs, unis dans des revendications communes, rejettent fermement l’abattage systématique des bovins lié à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette initiative montre une volonté de collaboration au-delà des lignes syndicales traditionnelles. « Nous devons faire front commun », déclare Sarah Dumigron, éleveuse en Sud-Gironde, insistant sur l’importance de l’unité face à des enjeux critiques pour l’agriculture.
Selon les données de France Bleu, les actions sont couronnées par une forte participation, attirant des agriculteurs d’horizons variés : « Que ce soit la CR ou la Conf’, cela revient au même. Ce qui compte, c’est notre voix », affirme Tony Salinier, un jeune céréalier de Saint-André-de-Cubzac. Sa déclaration souligne le besoin d'agir ensemble, sans se préoccuper des affiliations syndicales.
La journée du 18 décembre a été marquée par diverses actions simultanées à travers la Gironde. Des manifestations symboliques ont eu lieu, mobilisant à la fois des membres de la Coordination rurale et des Jeunes Agriculteurs (JA), qui ont interpéré pour défendre les intérêts de la viticulture française. Selon la FNSEA, ces démarches sont cruciales pour faire entendre les inquiétudes de la profession face à des réglementations jugées inappropriées.
Après plusieurs heures de mobilisation, le cortège a réussi à atteindre le péage de Virsac, occupé pacifiquement pour sensibiliser le public tout en gardant l’accès ouvert dans les deux sens de circulation. Les agriculteurs prévoient de poursuivre ces actions jusqu'à obtenir des réponses concrètes de la part des autorités.
Cette mobilisation est une réponse directe aux défis croissants auxquels fait face le secteur agricole, soulignant l'importance d'une action collective en période de crise. Les avis d'experts, comme ceux relayés par Le Monde, mettent en avant l'urgence d'une refonte des politiques agricoles pour qu'elles tiennent compte des réalités du terrain. Les agriculteurs de Gironde montrent ainsi que l'unité fait la force.







