Lors d'une réunion cruciale à Bruxelles, les dirigeants européens ont conclu un accord pour un prêt de 90 milliards d'euros destiné à l'Ukraine, marquant une étape significative dans l'assistance financière offerte à Kiev. Plutôt que d'utiliser les avoirs gelés de la Russie, les 27 États membres ont décidé de recourir à un emprunt garanti par le budget de l'UE.
Alors que certains pays, comme la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, ont obtenu des exemptions financières, Emmanuel Macron a salué une décision unanime, mettant en évidence les efforts concertés de l'Union pour soutenir l'Ukraine. Au cours de la conférence de presse qui a suivi, Macron a précisé qu'un "travail technique très important" avait été effectué, bien que des questions subsistent concernant les risques associés à cette nouvelle démarche.
Le Chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que ce prêt est "une bonne nouvelle pour l'Ukraine et une mauvaise pour la Russie", en soulignant l'importance cruciale de cette aide dans la lutte contre l'agression russe. En effet, sans un soutien financier soutenu, l'Ukraine pourrait faire face à une grave crise de liquidités dès le deuxième trimestre de 2026, une évolution que l'UE craint depuis longtemps.
Les discussions ont révélé la complexité de l’utilisation des actifs russes gelés, qui se sont avérées trop délicates à régler dans l'immédiat, alors que la majorité de ces fonds sont conservés par Euroclear en Belgique. Pendant ce temps, des manœuvres politiques complexes ont été nécessaires pour garantir que le soutien financier ne soit pas bloqué par un seul État membre.
À cette occasion, Emmanuel Macron a réaffirmé la solidarité de l'Union, notant que "nous avons envoyé à la Russie un message de détermination". Tandis que la possibilité de rétablir le dialogue avec Moscou demeure, il est clair que l'unité au sein du bloc européen est un facteur clé pour naviguer dans cette crise complexe.
En conclusion, ce prêt de 90 milliards d'euros représente non seulement un soutien financier vital pour l'Ukraine, mais aussi un signe fort de l'engagement de l'Europe à contrer les menaces potentielles de la Russie. Comme l'indique le rapport de Le Monde, ce développement pourrait redéfinir la dynamique du conflit et affirmer la position de l'UE sur la scène internationale.







