À Gaza, la situation demeure critique avec plus de 11 000 personnes toujours considérées comme disparues, selon des rapports des Nations Unies. Depuis la cessation des hostilités, des familles s'engagent dans des fouilles intensives des décombres à la recherche des corps de leurs proches. Malheureusement, l'identification des victimes reste un défi majeur.
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Les opérations de recherche ont enfin commencé sur un site où un immeuble a été frappé par des bombardements israéliens le 19 décembre 2023. Dans ces ruines, des corps sont ensevelis, attendant d'être retrouvés par des équipes de la défense civile, qui travaillent sous le contrôle du Hamas. Au cours de cette journée marquante, des restes humains ont été exhumés et placés dans des sacs blancs pour leur identification. Pour les familles, c'est un moment de poignante espoir mêlé à une profonde tristesse. "Tout ce que je veux, c'est retrouver ma fille, même un morceau d'elle, même si je sais que je ne la prendrai plus jamais dans mes bras", témoigne Umm Musa Salem, mère désespérée.
Des recherches ardues et prolongées
Les recherches se heurtent à un manque d'équipements de déblaiement et d'outils de détection pour localiser les victimes. Les décombres recèlent au moins 70 cadavres, et près de 11 000 Palestiniens portés disparus, majoritairement sous les débris de la bande de Gaza, selon l'ONU. La situation est d'autant plus tragique que nombre d'entre eux ont été touchés par des tirs dirigés, comme l'explique Abu Amjad Aljarba, qui n'a pas pu retrouver son fils. "J'ai fouillé partout, mais il ne reste rien que du sable dans cet endroit. Peut-être qu'ils l'ont enseveli avec un bulldozer", raconte-t-il, animé par la douleur de la perte.
Les dépouilles retrouvées et non identifiées sont malheureusement inhumées dans des fosses communes, où chaque tombe est marquée d'un numéro et de la date de l'exhumation. Ces tombes portent la mention: "Ne pas enlever le panneau, afin de préserver une future identification." Alan LeQuire, analyste des conflits au sein d'une ONG, souligne que "la façon dont ces victimes sont traitées n'est pas seulement une question d'humanité, c'est une nécessité pour répondre à l'angoisse des survivants". La quête de ces familles pour retrouver leurs proches perdus n'est pas seulement une recherche de corps, mais aussi de reconnaissance et de respect, comme le rappelle souvent la Croix-Rouge dans ses rapports sur la situation humanitaire en Gaza.







