Ce samedi, l'association One Voice lancera une mobilisation à Antibes, dans les Alpes-Maritimes, dès 10h30 sur la place des Martyrs de la Résistance. Elle vise à sensibiliser le public sur la nécessité de créer un sanctuaire pour accueillir les orques et les dauphins de Marineland, qui reste fermé depuis le début de l'année.
La situation des 2 orques et 12 dauphins captive l'attention, bien que le futur des animaux soit incertain. Marineland affirme que le transfert vers des delphinariums en Espagne est la seule option viable, une proposition vivement rejetée par de nombreuses associations de protection animale. Ces dernières soutiennent la création d'un sanctuaire marin comme solution idéale, un projet qui assurerait la sécurité des animaux tout en leur offrant des soins appropriés.
Comme le souligne One Voice dans son communiqué, « nous revendiquons depuis des années un environnement de vie apaisé et digne pour tous les animaux prisonniers du parc ». Bien que le gouvernement prenne ces préoccupations en compte, les sanctuaires adaptés demeurent rares en France et en Europe.
Des projets en émergence, mais des défis à relever
Au niveau européen, plusieurs projets de sanctuaires pour cétacés émergent, notamment celui situé dans le golfe de Tarente, en Italie, et le projet Lipsi en Grèce. Cependant, pour les orques, l’option la plus avancée est le Whale Sanctuary Project en Nouvelle-Écosse au Canada, soutenu par One Voice et prévu sur 40 hectares, visant à offrir des infrastructures adaptées et des soins vétérinaires constants.
Néanmoins, les défis associés à l'installation de ces animaux dans de nouvelles infrastructures sont nombreux. D'une part, le transport de ces cétacés peut s'avérer long et risqué, et d'autre part, leur adaptation à un nouvel environnement reste un défi considérable, surtout pour des animaux nés en captivité. De plus, les conditions climatiques et marines doivent être scrutées attentivement, car les orques n’ont connu que la Méditerranée jusqu’à présent.
Face à ces incertitudes, certaines voix, dont celle de l'ancien député Loïc Dombreval, plaident pour que les cétacés restent temporairement dans des bassins sécurisés à Marineland jusqu’à l’ouverture d’un véritable sanctuaire. Néanmoins, Dombreval avertit que ce site est vulnérable aux inondations, évoquant des événements passés tragiques tels que ceux de 2015, qui avaient causé la mort d'animaux.
« Marineland ne peut pas et ne veut pas devenir un refuge. Nous devons agir pour des sanctuaires authentiques », a affirmé Dombreval sur les réseaux sociaux.
One Voice conclut que « l'impératif est de rassembler Marineland, le ministère de la Transition écologique et toutes les parties prenantes pour garantir une fin de vie tranquille pour ces animaux, loin de l'exploitation et des bassins chlorés ». À l’heure actuelle, l’avenir des cétacés de Marineland demeure incertain, mais la mobilisation citoyenne à Antibes pourrait bien marquer un tournant dans cette lutte pour leur survie.







