Suite à l'abattage d'un troupeau de vaches en raison de la dermatose nodulaire, les éleveurs expriment leur colère croissante en France. Depuis le 2 décembre, la situation s'est intensifiée avec des manifestations et des affrontements avec les forces de l'ordre, notamment le 12 décembre 2025, lorsque la Confédération paysanne a appelé à des blocages à travers le pays.
La colère des producteurs de viande a été particulièrement exacerbée par un nouvel abattage d'un troupeau dans l'Ariège, justifié par un cas de dermatose nodulaire contagieuse. Selon une source de Actu.fr, les agriculteurs estiment que ces mesures sont excessives et inadaptées. Ils dénoncent un deuxième abattage en seulement dix jours, leur causant des pertes économiques majeures.
Lors de leurs manifestations, les agriculteurs ont occupé des exploitations pour empêcher les abattages, suscitant un soutien massif de la Coordination rurale et d'autres organisations agricoles. Des affrontements ont eu lieu jeudi 11 décembre dans l'Ariège, lorsque les forces de l'ordre ont tenté d'évacuer les manifestants, entraînant une tension palpable. Jérôme Bayle, un agriculteur local, a décrit la scène comme « lunaire », soulignant l'irruption de groupes extérieurs dans les manifestations, intensifiant les conflits.
Les tensions ne sont pas limitées à l'Ariège : des blocages ont eu lieu dans plusieurs régions, y compris la Haute-Garonne et la Gironde, où des actions défiant l'autorité ont été rapportées. La Coordination rurale a accroché une carcasse de sanglier devant une direction départementale pour protester contre les pratiques jugées démesurées de l'État concernant la gestion sanitaire.
Les experts sont divisés sur la meilleure façon de gérer la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale qui touche uniquement les bovins. Bien qu'elle puisse causer des dommages importants à la filière bovine, beaucoup affirment que des solutions alternatives à l'abattage systématique devraient être envisagées. Vincent Collineau, président de la CR 33, a déclaré : « C’est une réponse inacceptable qui met en péril nos modes de vie. »
Le climat de mécontentement s'est encore intensifié après une déclaration d'Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture, qui a défendu l'abattage comme moyen « d'éradiquer » la maladie, affirmant qu'elle pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le cheptel français si elle n'était pas maîtrisée. Cette position officielle n'a fait qu'alimenter la frustration des agriculteurs, qui se sentent abandonnés par les pouvoirs publics.
Alors que la situation évolue rapidement, l'avenir des éleveurs et de leurs troupeaux demeure incertain. Les avis divergent, mais l'unité des agriculteurs face à cette crise semble plus forte que jamais, incitant à des mobilisations potentielles à l'échelle nationale.







