Les représentants des pays membres de l'Union européenne ont réussi à se mettre d'accord sur de nouveaux quotas de pêche pour 2026, mais la question de la réduction drastique des captures de maquereaux demeure un épineux sujet de discorde. Après deux jours de négociations intensives, un compromis fragile a été atteint, car les préoccupations liées à la surpêche exacerbent les tensions avec des pays voisins, tels que la Norvège.
La révision des quotas se trouve au cœur des enjeux environnementaux, notamment pour le maquereau qui a vu sa population s'effondrer dans l'Atlantique Nord. Ce poisson, dont la migration vers le Nord a été causée par le réchauffement climatique, est désormais pris au piège de la surpêche sous l'impact de décisions géopolitiques complexes. Un rapport de l'agence environnementale Oceana souligne que les populations de poissons sont « soumises à une pression intense », alors que les avis scientifiques recommandent une réduction des captures de 77%. L'UE a opté pour une baisse plus modérée de 70%, une décision qui ne manquera pas de provoquer des débats.
« Les discussions sur le maquereau entre les États côtiers de l'Atlantique Nord-Est, incluant l'UE, la Norvège, l'Islande, les îles Féroé et le Royaume-Uni, sont toujours en cours », indique un communiqué de l'UE. Ce compromis, bien que salué par certains, n'est pas sans critiques, car la France a formé une minorité de blocage avec la Belgique, les Pays-Bas, la Pologne et l'Allemagne pour contester certaines préférences historiques d'Irlande.
Outre le maquereau, d'autres espèces voient leurs quotas ajustés, notamment une augmentation de 54% des captures de langoustines dans le Golfe de Gascogne. En revanche, les quotas de lieu jaune seront réduits de 13%, un ajustement qui reste en deçà des recommandations de la Commission européenne.
Dans la Méditerranée occidentale, où les tensions avaient été palpables l'année précédente, les États ont convenu de maintenir les niveaux de capture actuels, offrant une « stabilité apparente » aux pêcheurs locaux. Cependant, malgré cette décision, les inquiétudes concernant l'état des stocks maritimes et l'impact de l'activité humaine sur l'écosystème marin persistent, alimentant le débat sur la durabilité de la pêche en Europe.







