Mercredi dernier, une opération policière d'envergure en France a mené à l'arrestation d'environ vingt individus suspects d'avoir acquis des poupées sexuelles à contenu pédopornographique sur des plateformes comme Shein et AliExpress. Cette enquête soulève des questions cruciales sur la protection des mineurs et les dangers des achats en ligne.
- Qui sont les suspects ?
Le parquet de Paris a révélé que les interpellés varient d'une vingtaine à près de soixante-dix ans. Parmi eux, sept individus étaient déjà connus pour des comportements sexuels inappropriés envers des mineurs.
Les arrestations se sont étendues à diverses villes françaises comme Orléans, Annecy et Toulouse, témoignant de l'ampleur de cette opération.
- Qu'ont trouvé les enquêteurs ?
Des investigations approfondies ont révélé des découvertes inquiétantes, notamment au domicile d'un homme de 58 ans en Alsace, où plus de quinze poupées en latex, dont huit ayant l'apparence d'enfants, ont été saisies. Le suspect a, selon le procureur de Mulhouse, reconnu avoir utilisé ces poupées à des fins masturbatoires depuis 2017. Dans un autre cas, un homme de 54 ans avait également en sa possession des poupées d’allure enfantine ainsi que du matériel informatique contenant du contenu pédopornographique qu’il prétend avoir généré par intelligence artificielle.
Un autre suspect, âgé de 43 ans, a été trouvé avec plusieurs poupées et une variété d'objets sexuels. Bien que son téléphone portable ait révélé des images de poupées, aucune preuve de détention d'autres contenus illégaux n'a été établie.
La situation s’est aggravée pour un quadragénaire à Saint-Etienne-du-Rouvray, où les autorités ont découvert des vidéos montrant des agressions sexuelles sur des adultes et des enfants. Un expert en criminologie a exprimé son inquiétude face à cette tendance croissante : "Ces affaires montrent comment l'anonymat d'Internet peut faciliter l'accès à des contenus particulièrement nuisibles qui ont des conséquences néfastes sur la société".
- Que risquent les suspects ?
Les personnes arrêtées sont passibles de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 75.000 euros pour possession de représentations pornographiques impliquant des mineurs. Les premiers procès débuteront dès le mois de janvier prochain, avec des audiences planifiées pour les prochains mois.
- Des enquêtes supplémentaires en cours
Bien que certaines personnes aient été relâchées faute de preuves concrètes, le parquet de Paris poursuit ses investigations pour déterminer comment ces plateformes ont pu faciliter la diffusion de contenus pédopornographiques. Les autorités continuent de solliciter l'aide de la population pour signaler toute activité suspecte.
L'enquête, impliquant 60 enquêteurs de l'Office des mineurs et de la police, souligne l'engagement des forces de l’ordre à protéger les plus vulnérables face à de telles menaces.







