Des avions de chasse aux drones, l'armée américaine déploie une flotte impressionnante au large du Venezuela, suscitant des inquiétudes géopolitiques. Cette stratégie d'intimidation, révélée par des analyses de l'AFP, semble se renforcer depuis plusieurs mois.
Le gouvernement américain, sous l'administration Trump, justifie ce renforcement militaire par la nécessité de contrer le trafic de drogue en provenance du Venezuela. En l’occurrence, le déploiement d’un porte-avions de dernière génération dans la région vise selon Washington à intercepter les cargaisons illicites.
Pourtant, le gouvernement vénézuélien rejette vigoureusement ces accusations. Il qualifie les actions américaines de « piraterie », en référence à la récente saisie d’un pétrolier que les États-Unis affirment avoir pris en charge en raison de son transport de pétrole vénézuélien à destination de Cuba, couplé à des envois en provenance d'Iran.
Des données recueillies sur Flightradar24, analysées par l’AFP, montrent que deux chasseurs F-18 de la marine américaine ont évolué dans le Golfe du Venezuela pendant près de 40 minutes, se rapprochant à environ 35 kilomètres des côtes. Ce même jour, un drone de reconnaissance maritime a effectué plusieurs rotations sur une zone de surveillance de 800 kilomètres, marquant la première fois en plusieurs semaines qu'une telle opération était observée dans cette zone.
En outre, d’autres vols de drones à haute altitude ont été réalisés alors que des bombardiers stratégiques B-1 et B-52 survolaient également la région. Selon les experts militaires français, cette présence croissante pourrait exacerber les tensions et mener à des incidents involontaires.
Les analysent de la situation s’accordent à dire que les objectifs du déploiement américain ne se limitent pas à la lutte contre le narcotrafic. Agnès Leclerc, spécialiste en relations internationales, souligne : « Ce type d’opération militaire au large des côtes vénézuéliennes reflète une stratégie plus large d’isolement diplomatique du gouvernement de Maduro, rendant difficile toute démarche de dialogue ».
En conclusion, alors que les États-Unis continuent d'intensifier leur posture militaire à proximité du Venezuela, le risque de confrontation augmente, soulevant des questions sur les intentions réelles derrière ces actions. Le dossier vénézuélien reste le théâtre d'un affrontement entre puissances, et le monde noir du narcotrafic continue d'être un prétexte pour des démonstrations de force.







