Ce mercredi 17 décembre, les premiers vaccins contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été administrés dans le Sud-Ouest. Avec l'objectif ambitieux d'immuniser 750 000 bovins, dont près de 205 000 dans les Pyrénées-Atlantiques, les acteurs du secteur se lancent dans une course contre la montre. Le préfet Jean-Marie Girier exprime le sentiment général : « La mobilisation est totale ».
Serge Marquis, éleveur de blondes d’Aquitaine, se dit soulagé : « Mes animaux ont enfin reçu leur première injection, ce qui n'était pas le cas lors de la grippe aviaire qui avait conduit à la fermeture de mon élevage de volaille ».
La préfecture vise à vacciner l’ensemble des animaux d’ici mi-janvier, créant ainsi un cordon sanitaire autour des zones les plus touchées. Selon Nathalie Laphitz, directrice départementale de la protection des populations, « la protection sera pleinement acquise vingt et un jours après l’injection ». Cette opération s’inscrit dans un cadre plus vaste, où des vétérinaires retraités, des militaires et des étudiants en école vétérinaire se joignent à la lutte pour endiguer la propagation de la DNC.
Un plan départemental stratégique
Le plan de vaccination, conçu en collaboration avec les syndicats et la Chambre d’agriculture, a pour priorité de protéger les exploitations ayant déjà été touchées par la maladie. « La vaccination est la seule voie d'espoir » souligne Bernard Layre, président de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques et de Nouvelle-Aquitaine, rappelant que les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes, préalablement touchés, ont bien mieux traversé la crise grâce à des protocoles de vaccination rigoureux.
Pour aider encore plus, tous les congés de Noël et du Nouvel An de vétérinaires ont été annulés, permettant une mobilisation accrue. « Les vétérinaires travailleront aux aurores jusqu'à tard le soir pour assurer la couverture maximale de cette campagne » déclare Jean-Marie Girier.
Cependant, la tension reste palpable alors que la Coordination rurale 64 maintient son blocage de l’autoroute A64 à Pau-centre pour dénoncer l’abattage systématique des animaux. Benjamin Lhoste, représentant de ce collectif, indique: « Nous ne leverons le blocage que lorsque l'abattage cessera ».
La vaccination doit être étendue aux 750 000 bovins répartis sur une vaste zone de réglementation, touchant 8 départements de l’Occitanie ainsi que les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. La campagne de vaccination devrait permettre de restaurer un cheptel sain et, pouvoir stabiliser l'économie locale qui souffre déjà des conséquences de cette maladie contagieuse.
Sources : Sud-Ouest, France 3 Nouvelle-Aquitaine, Le Figaro.







