Karim Braire, qui s'était autoproclamé comme une icône du surf, a été condamné mercredi dernier à quinze ans de réclusion criminelle à Pau. Cette peine, dont dix ans sont assortis d'une période de sûreté, découle de graves accusations de viols, tortures et actes de barbarie présumés envers son ex-femme, ainsi que des violences sur ses propres enfants.
Lors du procès, l'ex-épouse de l'accusé, âgée de 42 ans, a partagé son expérience traumatisante, évoquant des rapports sexuels forcés et une emprise psychologique « totale » qu'il exerçait sur elle et les enfants. Elle a décrit un épisode particulièrement violent survenu fin 2022 au Maroc, où elle a été séquestrée durant une semaine, subissant des violences physiques chaque nuit avec un câble électrique.
Une personnalité complexe
Braire a nié la plupart des accusations, admettant seulement un incident isolé en raison d'un prétendu adultère de sa femme. Son avocat a tenté de présenter son client comme une victime d'une image de « mythomane » façonnée par le système, arguant que les violences n'étaient pas aussi graves que décrites. Pourtant, l'accusation a défendu l'idée selon laquelle le caractère mythomane de l'accusé est révélateur de sa négation de l'humanité d'autrui, cautionnée par des témoignages d'anciennes compagnes qui faisaient état d'un schéma de violence.
Des experts en violences conjugales notent qu'un « mécanisme de terrorisation » est souvent présent dans des cas similaires, s'associant à une souffrance prolongée pour les victimes et les enfants. Leurs avocats ont exprimé des inquiétudes quant à l'impact émotionnel sur les jeunes dont l'innocence a été piétinée par un père violent.
Aprèsverdict, la victime a déclaré à la presse : « Je me sens vidée, mais soulagée. J'espère pouvoir me reconstruire. » La prise de parole des victimes dans ce type d'affaires est cruciale, car elle encourage le dialogue sur les violences conjugales et aide à briser le cycle du silence. En 2017, Braire avait suscité un certain engouement médiatique en publiant un livre, « Zarma Sunset », vantant son parcours, qui semble désormais entaché par ses actes répréhensibles.
Dans un pays où les violences sexuelles sont pourtant au centre des préoccupations, cette affaire met également en lumière des revendications pour une justice plus rapide et efficace, notamment à la suite d'autres affaires récentes, comme celle de l'affaire d'Outreau, qui a rappelé à tous la nécessité de protéger les victimes et d'assurer une plus grande sécurité pour les familles en détresse.







