Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé mercredi 17 décembre l'approbation d'un accord monumental pour l'exportation de gaz naturel vers l'Égypte. D'une valeur de 30 milliards d'euros, cet accord est présenté comme le plus important en matière d'exportations dans l'histoire d'Israël. Selon les déclarations de Nétanyahou lors d'une allocution télévisée, « Aujourd'hui, j’ai validé un ouvrage monumental qui générera 112 milliards de shekels, dont 58 milliards de shekels [environ 15,3 milliards d’euros] iront directement dans les caisses de l’État ».
Ce partenariat s'effectue avec la société américaine Chevron et d'autres partenaires israéliens, soulignant le rôle crucial d'Israël en tant que puissance énergétique régionale. Le ministre de l'Énergie, Eli Cohen, a également ajouté : « C’est un tournant qui va dynamiser encore plus l'exportation de gaz israélien ».
Israël, puissance énergétique sur la scène internationale
D'après de nombreuses analyses, cet accord aura des répercussions significatives sur la stabilité du marché énergétique au Moyen-Orient. Nétanyahou a souligné que « cet accord renforce considérablement la position d’Israël en tant que puissance énergétique régionale. Il incitera d'autres entreprises à investir dans l'exploration gazière au large des côtes israéliennes, riches de potentiels ».
NewMed Energy, le groupe gaziers israélien, a également communiqué avoir obtenu un feu vert pour exporter ce gaz vers l'Égypte, estimant la valeur de l'accord à environ 35 milliards de dollars. Yossi Abou, le directeur de NewMed, a ajouté que « c’est un jour historique pour le marché du gaz naturel, offrant une continuité des investissements en Israël et créant un climat de stabilité pour les années à venir ».
Un projet de gazoduc terrestre de 65 kilomètres reliant les deux pays, approuvé en mai 2023, devrait voir sa réalisation achevée d'ici 2029, malgré des délais préoccupants, comme l’a mentionné NewMed. Selon les experts, cela pourrait renforcer la coopération énergétique dans le bassin méditerranéen et ouvrir des perspectives économiques nouvelles. Selon le quotidien français Le Monde, cette dynamique pourrait également influencer les relations diplomatiques entre les pays de la région, bien que des scepticismes demeurent quant à la durabilité de ces engagements à long terme.







