Washington (États-Unis) – La Bourse de New York a terminé en nette baisse ce mercredi, tiraillée par des craintes croissantes liées au secteur de l'intelligence artificielle (IA) et aux valorisations exagérées qui l'entourent. Le Nasdaq, connu pour sa forte composante technologique, a chuté de 1,81 %. Le Dow Jones a reculé de 0,47 %, tandis que l'indice S&P 500 a enregistré une dévaluation de 1,16 %.
Jose Torres, analyste chez Interactive Brokers, résume la situation : "La forte baisse des actions technologiques exerce une pression significative sur les principaux indices boursiers." Cette tendance alarmante pousse les investisseurs à faire preuve de plus de discernement et à se concentrer uniquement sur les véritables champions de l'IA, signale Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
Il est intéressant de noter que le climat d'enthousiasme qui avait propulsé Wall Street à des sommets apparaissait quelque peu terni, notamment à cause des inquiétudes concernant les valorisations exorbitantes de certaines entreprises. Des titres majeurs comme Broadcom et Oracle ont subi des pertes considérables de 4,48 % et 5,41 % respectivement. Les experts s'inquiètent de la viabilité des dépenses colossales de ces entreprises face à des recettes incertaines.
Les géants technologiques tels que Nvidia, Alphabet et Intel ont également été durement touchés, enregistrant des baisses respectives de 3,81 %, 3,21 % et 3,38 %. Une autre société, Micron, a vu son action reculer de 2,93 % avant la publication de ses résultats après la séance. Hogan assure, cependant, que cette situation ne marque pas la fin du développement de l'IA, mais plutôt un changement de cap vers une sélection plus rigoureuse de valeurs.
Du côté des indicateurs économiques, les investisseurs gardent un œil sur les chiffres des prix à la consommation (CPI) qui seront publiés ce jeudi, juste avant l’ouverture de Wall Street. Selon Hogan, "ces résultats n'auront potentiellement pas d'impact significatif sur le marché, sauf en cas d'écart notable par rapport aux attentes." Une inflation maîtrisée donnerait plus de marge à la Réserve fédérale (Fed) pour envisager une baisse des taux, favorisant ainsi l'activité économique.
En revanche, le marché obligataire demeure stable, avec le rendement de l'emprunt américain à dix ans tournant autour de 4,15 %.
Dans un contexte difficile pour les technologies, certains secteurs sont restés dynamique. Le secteur énergétique a profité d'une hausse des prix du pétrole, avec des entreprises comme ExxonMobil (+2,37 %), Chevron (+1,89 %) et ConocoPhillips (+4,49 %) enregistrant des gains.
Warner Bros Discovery (WBD) a perdu 2,39 % après avoir rejeté une contre-offre de son concurrent Paramount Skydance (-5,42 %) au profit d'une offre de rachat de Netflix (+0,23 %). La direction de Warner Bros a déclaré que la proposition de Paramount, évaluant la société à 108 milliards de dollars, ne répondait pas à l'intérêt de WBD.
Du côté positif, General Mills, réputée pour ses céréales Cheerios, a bondi de 3,45 % après avoir annoncé des chiffres financiers supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre, avec un bénéfice net par action de 1,10 dollar.
Enfin, le fournisseur de produits médicaux Medline a connu un début de cotation dynamique à Wall Street, affichant une hausse de 41,38 % pour atteindre 41,00 dollars, après avoir levé 6,26 milliards de dollars. Selon les experts, cette introduction en Bourse pourrait signaler un regain d'intérêt pour les entreprises du secteur médical.







