Le 22 décembre, La France insoumise (LFI) a entré officiellement en campagne à Dijon dans la perspective des élections municipales de 2026. La liste "Dijon populaire" a présenté Dominique Guidoni-Stoltz, candidate à la mairie et ancienne enseignante. Lors de cet événement, LFI a dévoilé plusieurs mesures clés de son programme.
Le lancement intervient alors que la dynamique électorale commence à s'intensifier, même pendant les fêtes de Noël. Guidoni-Stoltz se veut la voix d'un projet progressiste, axé sur le pouvoir d'achat et l'accès à des services publics de qualité. Olivier Minard, numéro deux de la liste, a martelé l’importance d’une mobilité accessible, avec l’ambition de rendre les transports en commun gratuits pour tous les Dijonnais. "La ville doit être un espace où la mobilité n'est pas un fardeau financier pour ses habitants", a-t-il affirmé.
Dans le même élan, LFI propose d'introduire une cantine scolaire gratuite et bio. "C'est essentiel de rétablir la justice sociale à travers l'accès à une alimentation saine pour tous nos enfants", a souligné Guidoni-Stoltz. La candidate a également indiqué que la première mesure qu'elle appliquerait serait de geler les loyers des logements sociaux, une mesure jugée cruciale alors que de nombreuses familles consacrent une part significative de leurs revenus à leur logement.
Pour financer ses initiatives ambitieuces, LFI mise sur une "économie des besoins". Les Insoumis insistent sur le fait que l'endettement peut être un instrument d'investissement pour répondre aux exigences de la population. "L'économie n'est pas une fin, mais un moyen", a rappelé Minard.
Le programme de LFI s'articule autour de quatre thématiques : l'implication citoyenne, la lutte contre la précarité, la préservation des biens communs et la tranquillité publique. Concernant la sécurité, Guidoni-Stoltz souhaite que les agents de police municipale soient davantage tournés vers les citoyens, en promouvant une approche désarmée et de proximité. "Une police qui interagit réellement avec les habitants est un élément clé pour restaurer un climat de confiance", a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, parmi les autres propositions figure la révision du parcours de la future troisième ligne de tram de Dijon et la mise en place de référendums d'initiative citoyenne (RIC) pour faire participer les habitants aux décisions locales. La liste envisage également de contrôler les loyers et de réguler le secteur des meublés touristiques. En matière d'environnement, LFI prévoit la suppression des emballages plastiques à la cuisine centrale et un soutien accru aux entreprises écologiques lors des appels d'offres publics.
Pour garantir une approche participative, LFI a programmé une série de réunions publiques dans chaque quartier de Dijon pour recueillir les idées des citoyens. La première réunion a eu lieu à Grésilles avant Noël, avec une prochaine rencontre prévue pour le 5 janvier à Fontaine d’Ouche. L'objectif est d'impliquer la population dans l'élaboration des politiques publiques.
Selon des sources locales, ces mesures rencontrent un intérêt croissant auprès des habitants qui cherchent des solutions concrètes face à la crise actuelle. Le succès de ces initiatives passera cependant par la capacité de LFI à mobiliser un électorat critique et à répondre aux défis quotidiens des Dijonnais.







