Paris (France) – À 31 ans, Simon Gauzy a su retrouver sa place dans l’élite du tennis de table en se qualifiant pour les WTT Finals, l’un des événements les plus prestigieux de l’année. Ce compétiteur de Hennebont, qui défiera le Japonais Tomokazu Harimoto ce jeudi, savoure les fruits d’un travail acharné et d’une résilience à toute épreuve.
Près des gratte-ciels de Hong Kong, où se déroule la compétition, Gauzy s'est affiché avec ses compatriotes Félix et Alexis Lebrun, hommes forts du circuit. "C’est vraiment la récompense d’une très belle fin d’année", a-t-il confié à l’AFP, soulignant l’importance de sa qualification. En avril, encore 60e mondial, il réussit un retournement spectaculaire en renouant avec un rythme soutenu qui lui a permis d’élever son niveau de jeu.
Parmi ses récentes victoires, on note un titre au WTT Feeder de Slovénie, une demi-finale au Grand Smash d’Europe en Suède qui l’a propulsé au 17e rang mondial, et un sacre par équipes lors des championnats d’Europe. Ses confrontations avec des joueurs de renom, tels que le Brésilien Hugo Calderano, témoignent de sa montée en puissance. "Je n’aurais jamais cru battre Félix Lebrun un jour", avoue-t-il, tout en anticipant la possibilité de le retrouver en quart de finale à Hong Kong.
Les défaites ont aussi leur place dans son parcours. Lors d’un match acharné contre le numéro un mondial, Wang Chuqin, Simon a fait front malgré la douleur d’une élimination au mondial. "C’était l’un des meilleurs matchs de ma vie", a-t-il souligné, confirmant que les retours positifs du public l’ont réconforté. Hélène Mohin, experte en sport, ajoute que tällé de performances réjouissantes ont redonné confiance au joueur, transformant les critiques passées en un atout de maturité.
Redécouverte de soi et préparation pour Paris 2024
Gauzy, qui a longtemps lutté contre des doutes, a mis du temps à s’affirmer pleinement. "Je me suis un peu égaré au fil des ans", reconnaît-il, faisant référence à son tempérament souvent jugé trop explosif. Mais aujourd’hui, il se sent libre, prêt à embrasser son rôle de « doyen » de l’équipe française, qui a récemment connu une dynamique collective enthousiasmante.
À l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, la concurrence avec des jeunes talents tels qu’Alexis Lebrun n’est pas facile. Cependant, il assure que cette pression l’a aidé à se redécouvrir. "L’année avant les Jeux a été bénéfique. Même en étant en compétition avec Alex, j’ai compris ce dont j’avais besoin pour avancer", déclare Gauzy, pour qui le succès ne se mesure pas seulement à des médailles mais aussi à la satisfaction personnelle.
En octobre, ses performances ont conduit à une victoire mémorable pour l’équipe de France aux championnats d’Europe. "Nous écrivons une page incroyable de notre histoire", s’enthousiasme-t-il, rappelant l’impact profond de plus de 15 ans de compétition. Simon Gauzy ne se contente pas de briller sur le terrain, il inspire également et démontre que le sport est aussi une histoire de passion et de détermination.







