Le budget de la Sécurité sociale, adopté le 11 décembre à l’Assemblée nationale, a suscité de nombreuses interrogations. Soumis à des concessions multiples, il devient difficile pour les citoyens de discerner les réelles mesures votées.
Ce budget, véritable patchwork, semble dépourvu de liens concrets pour assurer la santé financière du pays. Initialement, le déficit prévu de la Sécurité sociale devait s'établir à 17,5 milliards d'euros, mais il atteint finalement 20 milliards, exacerbant ainsi la dette nationale. En cause, des transferts d'argent du budget général vers celui de la Sécurité sociale, comme le rapporte Le Monde.
Parmi les nombreuses mesures prises, la suspension de la réforme des retraites retarde des économies attendues de 500 millions d’euros. Alors que la contribution sociale généralisée (CSG) alourdit les produits d’épargne, il est prévu de récolter 1,5 milliard d’euros, une somme en deçà des attentes initiales. En conséquence, les économies espérées ne verront pas le jour.
La coalition des "peureux" à l'Assemblée
À cela s’ajoute l'absence d'année blanche qui aurait permis de geler le montant des retraites et minimas sociaux, entraînant une perte de 2,5 milliards d’euros. Les franchises médicales, censées rapporter deux milliards d'euros, ne seront pas doublées, tandis que le plafond des dépenses de santé, l’ONDAM, a été dévoilé avec un niveau accru de 3%, engendrant un surcoût d’un milliard d’euros.
Critique envers la coalition actuelle, qualifiée de "peureux", l’opposition se fait entendre. Ce groupe semble privilégier le statu quo par peur des élections anticipées. Alors que des pays comme l’Italie et l’Espagne ont entrepris des réformes douloureuses, la France se retrouve à naviguer entre stagnation et populisme, comme l'évoque le site Franceinfo. La situation actuelle soulève des doutes quant à la capacité du pays à redresser ses comptes.
En conclusion, certains experts craignent que la France ne parvienne à une réforme significative, poussée par une instabilité politique croissante. À l'heure où d'autres nations avancent, la France semble rester figée, ce qui pourrait lui coûter cher à long terme. L'exception française pourrait bel et bien se transformer en handicap dans cette course à la compétitivité européenne.







