La France envisage des ajustements concernant l'interdiction des moteurs thermiques prévue en 2035. Des compromis sont proposés, notamment sous la forme de « flexibilités ciblées », conditionnées à des mesures incitatives pour la production en Europe. Une lettre signée par cinq ministres, dont Roland Lescure et Monique Barbut, souligne la nécessité d’incorporer des mécanismes favorisant l’emploi industrielles sur le continent.
Le concept de « neutralité technologique », souvent défendu par les fabricants, pourrait ainsi ouvrir la voie à la vente de véhicules hybrides rechargeables après 2035, tout en favorisant les carburants synthétiques. Les ministres expriment leur volonté de soutenir une industrie automobile qui doit se protéger face à la concurrence croissante, notamment celle de la Chine.
Selon les experts, une préférence pour la production locale pourrait offrir un réel coup de pouce à l'emploi et favoriser la fabrication en Europe, garantissant que 75 % de la valeur ajoutée provienne du continent. La demande d'un assouplissement est également soutenue par d'autres nations, comme l'Allemagne et l'Italie, qui plaident pour une révision de cette réglementation afin de protéger les emplois dans le secteur automobile face à une crise de la vente et aux incertitudes économiques globales.
Le ministre Lescure a déclaré sur RTL : « Nous sommes ouverts à l'idée de vendre encore des voitures thermiques, mais à condition qu'elles soient fabriquées en Europe. » Ce positionnement prévoit des incitations favorables aux véhicules électriques qui respecteront des critères de production européens, à travers des ajustements réglementaires.
À l'approche du 16 décembre, date à laquelle la Commission européenne devrait rendre sa décision, les débats autour de la révision de cette interdiction se poursuivent. Divers acteurs de l'industrie se réunissent pour renforcer la demande de flexibilité, selon des informations rapportées par Sud Ouest.
Les enjeux sont décisifs pour l'avenir de l'industrie automobile en Europe, avec des investissements massifs déjà engagés dans la production de batteries électriques, une filière en plein essor qui pourrait être compromise par une rigidité excessive.







