Le président sirien Ahmad al-Chareh a marqué le premier anniversaire de la chute de Bachar al-Assad avec un discours vibrant et plein d'espoir, promettant de promouvoir la coexistence et la justice dans le pays. Les célébrations à Damas ont attiré des dizaines de milliers de Syriens, ravivant ainsi l'espoir d'une nouvelle ère post-despotique.
Les rues étaient animées par des feux d'artifice, des chants et des drapeaux syriens, une ambiance festive témoignant d'une aspiration collective à la paix. Chareh, ancien jihadiste devenu président, a déclaré : "Nous avons définitivement tourné la page sur l'ère de la tyrannie, accédant à une époque de justice et de bienveillance".
Il a exprimé son engagement envers la justice transitionnelle, affirmant que ceux qui ont commis des crimes contre le peuple syrien devront rendre des comptes. Les violences intercommunautaires, surtout parmi les minorités druze et alaouite, restent une ombre au tableau de cette transition.
Malgré les difficultés économiques et les coupures de courant fréquentes, des voix dans la population, comme celles de Iyad Burghol, un médecin de 44 ans, parlent d'un "miracle". "La paix civile et la sécurité sont primordiales, surtout après tant d'années de souffrances", a-t-il déclaré. De son côté, Ghaith Tarbin, un travailleur humanitaire, espère que le gouvernement se concentrera sur la réconciliation et la paix intérieure.
Le premier anniversaire des célébrations a également été marqué par la reconnaissance internationale. La Banque mondiale a estimé que la reconstruction de la Syrie pourrait coûter jusqu'à 216 milliards de dollars, un défi colossal dans un pays encore divisé. Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a écrit : "Cet événement rime avec une opportunité inédite de réparer des communautés brisées".
Cependant, les festivités n'ont pas été exemptes de critiques. Un leader spirituel alaouite, Ghazal Ghazal, a boycotté les célébrations, dénonçant un nouveau régime perçu comme oppressif. Dans cette atmosphère tendue, des magasins ont fermé à Jableh en signe de protestation.
Parallèlement, les autorités kurdes, qui contrôlent une grande partie du nord de la Syrie, ont interdit les rassemblements en raison de la situation sécuritaire. Ces tensions illustrent les défis que doit relever le nouveau gouvernement pour unifier le pays.
Une chose est certaine : le chemin vers la réconciliation et la paix sera semé d'embûches, mais pour les citoyens syriens, l'espoir d'un avenir meilleur persiste, incarné par les promesses de leur nouveau président, Chareh.







