Plus de 1000 personnes ont perdu la vie à Gaza entre juillet 2024 et fin novembre 2025, alors qu'elles attendaient désespérément une évacuation médicale. Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a alerté sur cette tragédie via le réseau social X, qualifiant ces chiffres, rapportés par le ministère de la Santé de Gaza, de « probablement sous-évalués ».
« Une situation profondément alarmante », a déclaré Tedros, qui a également souligné qu'environ 10 600 patients, dont 5 600 enfants nécessitant des soins intensifs, ont été évacués depuis octobre 2023 avec l'aide de l'OMS et de ses partenaires. Il a fait appel à la communauté internationale pour accueillir davantage de patients de Gaza, tant vers la Cisjordanie que vers Jérusalem-Est, en insistant sur le fait que « des vies en dépendent ».
Avec plus de deux ans de conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, une trêve précaire est entrée en vigueur le 10 octobre sous pression américaine, mais les évacuations médicales continuent d’opérer à un rythme insuffisant. Ces dernières semaines, l'OMS a noté qu'environ 16 500 Gazaouis restent en attente d'une évacuation sanitaire urgente.
D’après Médecins Sans Frontières (MSF), le nombre réel de patients en attente pourrait être bien supérieur, car les chiffres fournis ne concernent que ceux officiellement enregistrés. À ce jour, plus de 30 pays ont ouvert leurs portes aux patients gazaouis, mais peu d'entre eux, comme l'Égypte et les Émirats arabes unis, en ont eu un nombre significatif, selon les déclarations de MSF.
La communauté internationale doit agir rapidement pour répondre à cette crise humanitaire. Des experts alertent sur le fait qu’une réponse rapide pourrait sauver des vies. La nécessité d'un accès humanitaire et d'une coordination plus efficace des évacuations devient de plus en plus pressante. Comme le souligne un rapport de France 24, « chaque minute compte » dans ce contexte où le risque sanitaire est à son paroxysme.







