Alors que les voitures électriques prennent de plus en plus de place dans le paysage automobile, le flottement des loueurs de véhicules soulève des questions. Après avoir investi massivement dans des flottes électriques, plusieurs entreprises, dont Hertz et Sixt, commencent à revenir sur leurs choix.
Jean-Philippe Doyen, président de Sixt France, a récemment exprimé ses préoccupations : « Nos modèles électriques passent 16 jours sur 30 au garage. Même à un tarif plus compétitif que les modèles thermiques, le taux d’utilisation ne dépasse pas 50 % ». De plus, l’achat de véhicules électriques représente un coût supérieur d’environ 40 % par rapport à leurs homologues thermiques, ce qui complique leur rentabilité.
Pourquoi les clients préfèrent les voitures thermiques
Les retours des clients révèlent une tendance claire : pour les longues distances, les locations de voitures sont souvent motivées par des impératifs professionnels. Les clients choisissent donc majoritairement des modèles thermiques, craignant de perdre du temps à recharger les véhicules électriques.
Cette situation engendre une accumulation de voitures sur les parkings des loueurs, compliquant leur amortissement. Par exemple, Hertz a récemment pris la décision de se séparer de 30 000 voitures électriques, notamment des Tesla, qu'elle propose à des prix défiant toute concurrence sur le marché occasion, comme en témoigne une récente analyse dans Le Monde.
Coûts de maintenance et variations de prix
Un autre élément qui pèse sur la prise de décision des loueurs est le coût de maintenance. En cas d'accident, les réparations des véhicules électriques peuvent être jusqu'à 20 % plus élevées que celles des véhicules thermiques, une réalité qui freine les investissements dans ce secteur. Parallèlement, la fluctuation des prix sur le marché de l'occasion complique encore plus la situation, comme l'indiquent plusieurs experts consultés par Auto Plus.
Cette dynamique a des conséquences notables sur le choix des loueurs. Les consommateurs, également influencés par des préoccupations logistiques et économiques, restent largement sur la défensive quant à l'adoption des véhicules électriques dans le cadre de locations. La question des infrastructures de recharge et des temps d'attente n'est pas à négliger, comme l'a noté un rapport de BFM TV.
En conclusion, alors que l'électrique semble promis à un bel avenir, les loueurs de voitures doivent naviguer dans un environnement complexe qui met en lumière les défis de l'industrie face à l'évolution des attentes des consommateurs.







