Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a exprimé ce dimanche sa préoccupation concernant les échéances de décembre liées à l'accord commercial avec les pays du Mercosur. Dans un communiqué, Matignon a affirmé que les conditions ne sont pas réunies pour un vote favorable des États membres de l'Union européenne, et a ainsi demandé un report des négociations.
« La France souhaite que les échéances de décembre soient prolongées afin de continuer les discussions et d'obtenir les protections nécessaires pour notre agriculture », a déclaré un porte-parole de Matignon. Cette demande survient à un moment où la tension est palpable, notamment en ce qui concerne les implications environnementales et agricoles de ce traité de libre-échange, dont l'objectif est de renforcer les liens commerciaux entre l'Europe et des nations sud-américaines comme l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, prévoit de signer le traité lors du sommet Mercosur en cours à Foz do Iguaçu, au Brésil, mais le gouvernement français continue d'exprimer son impatience face à ce processus qui semble aller trop vite. Plusieurs experts, dont économistes et agronomes, soulignent que cet accord pourrait avoir des répercussions négatives sur l'agriculture européenne, en raison de la concurrence accrue avec les produits sud-américains, souvent jugés moins coûteux et moins régulés.
Les discussions autour de l'impact environnemental de l'accord soulèvent également des préoccupations. Selon un rapport de France Culture, les enjeux écologiques, notamment la déforestation et les droits des populations indigènes, doivent être au cœur des négociations. Les défenseurs de l'environnement demandent à l'Union européenne d'exiger des mesures plus strictes de la part des pays du Mercosur pour limiter les dégâts environnementaux.
En fin de compte, la France semble déterminée à ne pas céder dans ce dossier sensible. « Nous voulons des garanties solides pour notre agriculture et notre environnement », a conclu le porte-parole, mettant ainsi en lumière la position ferme de la France au sein de l'UE dans ce débat crucial.







