Dans le cadre d’une initiative visant à optimiser les dépenses publiques, le gouvernement français a prévu de lancer, au printemps 2026, un dispositif baptisé "alerte prix". Cette innovation a été annoncée par David Amiel, ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, dans une interview au journal Ouest-France.
Cette mesure fait partie d'une réforme globale qui cherche à garantir un "juste prix" tout en simplifiant les procédures d'achat et en renforçant la transparence. L’objectif affiché est d’économiser jusqu'à 850 millions d'euros sur les achats publics d'ici 2026, une nécessité dans un contexte où les dépenses publiques représentent environ 230 milliards d'euros par an.
Suite à une enquête révélant des disparités de prix préoccupantes dans les fournitures commandées par les collectivités, David Amiel a insisté sur l'importance de chaque euro dépensé avec l'argent des contribuables. "Chaque euro gaspillé est intolérable", a-t-il déclaré. Il a également précisé que cette alerte sera d’abord appliquée à l'Ugap, la centrale d'achats publics la plus importante en France.
Concrètement, le dispositif permettra aux acheteurs publics de signaler en temps réel des écarts de prix sur des produits similaires. Si un prix inférieur est trouvé ailleurs, il sera nécessaire de s'aligner sur ce tarif. Amiel a comparé ce système à celui des enseignes qui proposent des remboursements de différence dans le secteur commercial. Cette intervention rapide vise non seulement à corriger les anomalies, mais aussi à faire en sorte que les administrations achètent au meilleur prix.
Les commandes supérieures à 80 euros seront concernées, ce qui exclut le secteur de la santé et certains véhicules. En parallèle, le gouvernement prévoit de poursuivre la professionnalisation des acheteurs publics et d'intégrer l'intelligence artificielle pour faciliter l'analyse des appels d'offres, ce qui pourrait permettre d’optimiser encore davantage les dépenses.
Ce projet s'inscrit dans un cadre plus large de préférence pour les produits français et européens, notamment dans le secteur numérique, pour limiter les dépendances extérieures. L'exemple d'une collaboration récente en matière d'IA entre la France, l'Allemagne et des entreprises comme Mistral et SAP a été mis en avant par le ministre pour illustrer ce nouvel axe stratégique.
Avec cette mesure, le gouvernement affiche sa volonté de promouvoir une gestion rigoureuse et transparent des fonds publics, essentiel dans le contexte économique actuel.







