À l'horizon 2026, les chaudières à granulés ne bénéficieront plus des aides financières du dispositif MaPrimeRénov, à l'exception des rénovations globales. Une mesure qui a suscité de vives réactions parmi les professionnels du secteur, qui craignent une crise profonde dans la filière de chauffage au bois.
En France, plus de deux millions de foyers ont déjà adopté les poêles et chaudières à granulés, séduits par leur efficacité et leur coût compétitif. À titre d'exemple, le prix du kilowattheure pour le granulé demeure bien inférieur à celui de l'électricité. De plus, ces équipements permettent de réduire considérablement les factures de chauffage, souvent dès la première année d'utilisation.
Mais avec l'annonce récente de la suspension des aides financières, les ménages pourraient être contraints de renoncer à leurs projets de transition énergétique. Les pertes d'aide se chiffreraient entre 2 100 et 5 000 euros, pour des installations coûtant entre 17 000 et 25 000 euros. Cette situation pourrait freiner la transition énergétique, qui est pourtant un enjeu majeur pour la France, selon Le Monde.
Un avenir incertain pour la filière bois-énergie
Pour les entreprises du secteur, souvent des petites structures spécialisées, l'inquiétude grandit. La plupart sont déjà fragilisées par la conjoncture actuelle. Les craintes d'un effondrement de la demande dès 2026 sont partagées, avec des conséquences directes sur l'emploi et l'entretien des installations existantes, jugé crucial pour la sécurité des utilisateurs.
Les professionnels du secteur dénoncent une décision « sans justification probante » et appellent à une révision ou un report de cette mesure. Lors d'une mobilisation la semaine dernière, ils ont fait entendre leurs voix, plaidant pour une plus grande concertation avant d'adopter des mesures qui pourraient compromettre la transition énergétique dans de nombreux territoires.
Dans un contexte où la lutte contre le changement climatique est plus que jamais d'actualité, la nuit de la décision sur les chaudières à granulés pourrait poser de sérieux défis pour l'avenir du chauffage durable en France.







