La récente disparition de Brigitte Bardot, survenue à 91 ans à Saint-Tropez, a ravivé les débats sur les inhumations à domicile. Selon Franceinfo, l'actrice a exprimé son désir d’être enterrée dans le jardin de sa propriété, à La Madrague, près de la mer, un souhait qu’elle a formulé depuis plusieurs années.
Dans une interview accordée à un média en 2018, Bardot avait affirmé avoir obtenu l'accord des autorités pour ce choix. "J'ai choisi un petit coin, proche de la mer, qui a été endossé par les responsables", avait-elle déclaré. Ce souhait sera respecté, selon des sources proches de la star.
Mais qu'en est-il réellement de la possibilité d'une inhumation chez soi en France ? Oui, c'est possible, mais sous certaines conditions strictes. Il faut en effet obtenir l'autorisation du préfet, ce qui ne peut être fait de son vivant, et respecter des critères tels que l'emplacement de la propriété, qui doit être éloigné de zones urbaines et à plus de 35 mètres des voisins.
De plus, un hydrogéologue doit donner son avis sur l'absence de risque de pollution. Les experts soulignent que ces autorisations restent rares et qu'elles sont souvent accordées à des personnalités, comme Alain Delon ou l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, qui a également été inhumé dans un terrain familial.
Louis Le Foyer de Costil, avocat en droit public, a expliqué que la réglementation existe en partie pour protéger le foncier et préserver la dignité des défunts, tout en soulevant des préoccupations quant à l'usage futur de ces terrains. "Dans 50 ou 100 ans, il pourrait y avoir des projets qui ne pourraient pas se réaliser à cause de ces sépultures", a-t-il précisé.
Enfin, il convient de noter qu'une inhumation chez soi implique également la création d'une servitude pour permettre l'accès constant des proches à la sépulture, une obligation héritée par les futurs propriétaires du terrain. Ainsi, le souhait de Brigitte Bardot soulève des questions non seulement personnelles, mais aussi légales et éthiques.







