Lors de son assemblée générale du 9 décembre, l'association Pour de véritables urgences au centre hospitalier de Lodève a souligné la nécessité de rester vigilante, suite à l'autorisation récente de transformation du centro d'accueil et de permanence des soins (CAPS) en antenne de médecine d'urgence (AMU) par l'Agence régionale de santé. Thierry Bousquel, un membre influent de l'association, a déclaré : "Cette transformation représente une première victoire, même si nous devons faire face à des fermetures nocturnes. La mobilisation doit perdurer, car l'hôpital a trois ans pour concrétiser ce projet".
Frédéric Roig, maire de Pégairolles-de-l'Escalette et président de l'Association des maires de l'Hérault, a également mentionné deux enjeux majeurs : "Nous devons garantir l'ouverture effective de l'antenne d'urgence et rassurer la population sur son fonctionnement. Si le service n'est pas pleinement opérationnel, nous risquons de perdre nos patients".
Ce sentiment de préoccupation est partagé par le maire du Bosc, Jérôme Valat, qui a averti : "Il est impératif de rester attentif aux changements, car la fermeture durant la nuit pourrait décourager les patients de se diriger vers l'hôpital".
Pour continuer à défendre ce qu'ils considèrent comme un service essentiel, un courrier sera adressé à chaque candidat aux municipales pour connaître leur position sur la question. L'association prévoit également des rencontres avec le directeur de l’hôpital de Lodève et le sous-préfet dans les semaines à venir.
Antoine Gouttelle, maire de Poujols, a rappelé que la solidarité territoriale est fondamentale : "La communauté de communes doit se mobiliser pour défendre ce service public indispensable".
L’Union locale CGT exprime son soutien
De son côté, l'Union locale de la CGT s'est félicitée des avancées, qualifiant cette transformation d'une "victoire historique". "Cette étape a été rendue possible grâce à des mobilisations continues depuis 2016", a déclaré Elie Mazzaronne, le secrétaire général de l’Union locale. Toutefois, il a également exprimé son inquiétude vis-à-vis des enjeux de sécurité liés à la fermeture nocturne, perçue comme un risque pour l'accès aux soins.
La question de l'ouverture 24/24 est un point sur lequel la CGT insiste, considérant qu'elle seule garantirait une égalité d'accès aux soins sur l'ensemble du territoire. Au fil des ans, la lutte pour cette cause a recouvert diverses formes telles que des pétitions et des manifestations. « Le message est clair : nous devons maintenir la pression pour assurer l'accès aux soins de qualité ».
Ce débat sur l’avenir des urgences à Lodève illustre une préoccupation grandissante en France concernant l'accès aux soins, exacerbée par divers facteurs, notamment la pénurie de personnel médical dans de nombreuses régions. Des experts, comme le Dr Claire Dubreuil, responsable d’un service d’urgence à Montpellier, soulignent l'importance de maintenir des services d'urgence accessibles. Selon elle, “les fermetures nocturnes compromettent la sécurité des patients et mettent une pression supplémentaire sur les services déjà surchargés”.







