Le décès de Brigitte Bardot, survenu le 28 décembre à l’âge de 91 ans, a ravivé des passions en France. Alors qu'une pétition initiée par le député Éric Ciotti plaide pour un hommage national à l'ancienne icône du cinéma, le sujet suscite de vives réactions, notamment en raison des positions controversées de l'actrice.
Éric Ciotti, ancien président des Républicains, a exprimé son soutien fervent à cet hommage, affirmant que Bardot incarnait avec panache et élégance une certaine image de la France. « Alors que la gauche déverse sa haine, le président doit avoir le courage de rendre hommage à notre BB ! », a-t-il déclaré, suscitant jusqu'à 9 000 signatures sur sa pétition en moins de 24 heures.
Cependant, ces appels sont loin de faire l'unanimité. De nombreux membres de la gauche ainsi que des organisations antiracistes rappellent les multiples condamnations de Bardot pour injures raciales, ainsi que ses propos souvent jugés homophobes ou anti-féministes. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a affirmé sur X que « les hommages nationaux doivent être réservés à ceux qui ont véritablement servi la nation. Les réactions à la mort de Bardot doivent également prendre en compte son passé trouble. » De leur côté, des députés de La France Insoumise, comme Sarah Legrain, vont plus loin en qualifiant Bardot de « trop raciste » pour recevoir un tel honneur.
En revanche, une voix discordante, le député socialiste Philippe Brun, a déclaré sur Europe 1 : « Pourquoi pas ? » Un point de vue qu'il est difficile de généraliser, tant la question reste sensible. En effet, l'hommage national dépend des décisions prises par le président de la République, Emmanuel Macron, qui a déjà rendu hommage à Bardot, la qualifiant de « légende du siècle ».
« Ses œuvres ont marqué des générations et son engagement pour la protection animale est indéniable », a-t-il souligné. Mais l'Élysée n'a pas encore confirmé l'organisation d'un hommage officiel. Ce qui semble révélateur d'une fracture profonde au sein de la société française, où le cinéma, l'histoire et les valeurs républicaines sont souvent au cœur de querelles passionnées.







