Un procès qui fait froid dans le dos
Le procès de Frédéric Péchier a capté l'attention du pays, alors que l'anesthésiste est accusé d'avoir empoisonné trente patients, dont douze sont décédés. Ce vendredi 12 décembre 2025, l'avocate générale a requis une peine de réclusion criminelle à perpétuité, dotée d'une période de sûreté de vingt-deux ans, qualifiant cet anesthésiste de « tueur en série ».
Les réquisitions de l'accusation se sont concentrées sur la nature choquante des actes de Péchier. L'avocate Christine de Curraize a décrit le médecin comme un « inventeur du crime à double lame », insinuant que ses actions avaient des répercussions psychologiques dévastatrices sur ses confrères, en plus des conséquences mortelles pour ses victimes.
Le seul dénominateur commun
Frédéric Péchier, âgé de 53 ans, a travaillé dans deux cliniques à Besançon entre 2008 et 2017. Selon l'accusation, il est le « seul dénominateur commun » de ces empoisonnements. Bien qu'il maintienne son innocence, l'affaire repose sur une accumulation de témoignages et d'indices qui le désignent comme le principal suspect.
Pour Christine de Curraize, si Péchier n’a pas avoué, c’est qu’il est « complètement verrouillé par sa famille », les menaces de reniement circulant à la maison. Ce détail fournit un éclairage supplémentaire sur la complexité psychologique entourant cette affaire.
Des actes calculés pour satisfaire un besoin de puissance
L'accusation avance que le médecin a potentiellement introduit des substances toxiques dans des poches de perfusion, agissant avec une audace tragique pour provoquer des arrêts cardiaques ou des hémorragies. L'objectif, selon les procureurs, était d'asseoir un contrôle psychologique sur ses collègues en détournant l'attention de son propre comportement criminel.
La tension est palpable dans le tribunal, où l'accusation a peint un tableau effrayant d'un homme manipulateur et calculateur, capable de préserver son image de médecin admiré tout en commettant des actes atroces. Selon Christine de Curraize, les comportements de Péchier visent à « nourrir sa soif de puissance » et à jouir de la souffrance des autres. Ces actes ne font pas que pulvériser les vies de ses victimes, mais auront aussi des répercussions sur les soignants concernés. (source: La Nouvelle République).
Alors que les avocates générales poursuivent leurs réquisitions, le procès soulève des questions éthiques sur la médecine et la confiance accordée aux praticiens. Frédéric Péchier reste impassible, feuilletant ses notes, tandis que le verdict est attendu d'ici le 19 décembre. La tension et l'incertitude planent sur cette affaire sordide, où des vies ont été perdues dans un contexte de trahison totale de la vocation médicale.







