Dans un contexte de tensions croissantes, l'armée israélienne a récemment mis fin à une opération de deux jours à Qabatiya, ville de Cisjordanie occupée d'où est originaire un homme ayant perpétré une attaque mortelle en Israël. Cette attaque a coûté la vie à deux personnes, ce qui a déclenché une réponse militaire immédiate.
Selon l'Agence France Presse (AFP), durant leur intervention, les forces israéliennes ont brièvement arrêté environ cinquante habitants avant de relâcher la plupart d'entre eux, à l'exception du père et des deux frères de l'assaillant. Le maire de Qabatiya, Ahmed Zakarné, a déploré l'impact de cette opération sur la population locale, rapportant une « paralysie totale » de la ville.
L'opération a été lancée après que l'assaillant, un Palestinien, ait renversé un sexagénaire et poignardé une jeune Israélienne de 18 ans dans le nord d'Israël. L'assaillant a été blessé par balle puis capturé. Dans un message poignant, le père de la jeune femme tuée a exprimé sa douleur sur Facebook, promettant de rester fort pour la famille.
Alors que l'armée se retire de Qabatiya, le gouvernement israélien continue de justifier ses actions, affirmant qu'elles visent à dissuader d'autres attaques. Toutefois, cette pratique des démolitions de maisons est controversée et dénoncée par les organisations de droits de l'homme, qui y voient une punition collective inacceptable. Selon le Comité des droits de l'homme, « ces démolitions affectent des familles entières, souvent sans lien avec les actes criminels commis. »
Depuis le début du conflit actuel, désormais intensifié après l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre, la violence en Cisjordanie a considérablement augmenté. Environ 38 personnes ont perdu la vie dans des attaques conduites par des Palestiniens, tandis que des milliers ont été signalés comme tués lors d'affrontements avec les forces israéliennes, selon des sources officielles. Cela souligne un climat de tension persistante entre les deux communautés.
Des experts de la région soulignent que la situation à Qabatiya pourrait être un indicateur des tensions prolongées entre Palestiniens et Israéliens. « La violence ne fait que renforcer le cycle de vengeance et de souffrance des deux côtés », a déclaré un analyste à l'Institut de recherche sur la paix de Tel Aviv.







