À Loges-en-Josas, dans les Yvelines, Niels Gourlouen et Norbert Amougou ont pris un tournant radical en abandonnant leur vie de bureau pour cultiver des légumes bios. Depuis 2020, leur ferme de plus de deux hectares produit des aliments de saison, soutenus par la mairie qui a vu en leur projet une opportunité de revitaliser l'agriculture locale, alors que le dernier agriculteur du village avait quitté il y a 25 ans.
Niels souligne l'importance de consommer local, notamment face au constat alarmant où la moitié des fruits et légumes importés proviennent de sources inconnues : "On peut tout à fait faire des légumes à proximité des villes", affirme-t-il. Bien que dire cela semble simple, le chemin vers la plantation a été semé d’embûches, notamment le coût élevé du foncier, une réalité que Norbert a également soulignée. "Sans le soutien de la mairie, il aurait été impossible de réaliser ce rêve", a-t-il relaté.
Le projet a vu le jour grâce à un apport de 680 000 euros d'aides publiques, permettant d'acheter le terrain et de construire les infrastructures nécessaires. Caroline Doucerain, la maire de la commune, a exprimé son slogan : "Reconnecter les habitants à une alimentation de qualité et locale est essentiel pour notre communauté." Ce type d'initiative est crucial alors que de nombreuses petites exploitations agricoles disparaissent à un rythme alarmant ; entre 2019 et 2022, près de 40 000 fermes ont fermé leurs portes en France, laissant la place à des exploitations plus grandes, souvent moins axées sur la qualité et la durabilité (source : Terre de Liens).
Durant ces trois années, Niels et Norbert ont surmonté de nombreux défis et se versent maintenant un salaire équivalent au SMIC, un véritable motif d'espoir à une époque où les petites fermes luttent pour survivre. Leur histoire inspire d'autres citadins à envisager des carrières dans l'agriculture, une voie enrichissante tant sur le plan personnel que sociétal.







