Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a fait état, ce mardi 16 décembre, de l'horreur qui s'est abattue sur Bondi Beach lorsqu'un attentat antisémite a frappé lors des célébrations de Hanouka. Quinze personnes ont perdu la vie et quarante-deux autres ont été blessées dans cette attaque, qui semble avoir des liens avec l'idéologie de l'État islamique.
Les assaillants, Sajid et Naveed Akram, un père et son fils, ont ouvert le feu sur la foule à plus de quarante reprises. Selon les autorités, un véhicule retrouvé à proximité contenait des drapeaux de l'EI et des explosifs artisanaux, alimentant les soupçons sur une motivation radicalisée.
« Il semblerait que cette attaque ait été inspirée par l'idéologie de l'État islamique », a déclaré M. Albanese lors d'une interview avec ABC. Les investigations révèlent que les deux hommes s'étaient potentiellement préparés avant l'attaque, notamment avec un voyage aux Philippines, qui pourrait être lié à des réseaux extrémistes. Bien que le jeune Naveed ait été surveillé par les services de renseignement en 2019, il n’avait pas été perçu comme une menace immédiate.
La société australienne est sous le choc, d’autant plus que ce type de violence n'avait pas été observé depuis le massacre de Port Arthur en 1996. Des voix s'élèvent, comme celle de Benjamin Netanyahu, qui a pointé du doigt la reconnaissance de la Palestine par l'Australie et son impact sur l'augmentation des actes antisémites.
Dans le chaos du drame, un héros a émergé : Ahmed Al Ahmed, un vendeur de fruits qui a réussi à désarmer l'un des tireurs. Dans une vidéo touchante, il a remercié ceux qui lui ont témoigné de leur soutien. Le Premier ministre lui a rendu hommage : «Ahmed incarne le meilleur de notre pays. »
Les dirigeants australiens se réunissent pour discuter de mesures visant à renforcer la législation sur les armes, aspects critiques soulignés par l’Association juive australienne, qui exige des actions concrètes pour protéger la communauté juive. Une question demeure : comment prévenir de telles atrocités à l'avenir ?
« Nous devons nous interroger sur notre capacité à anticiper et à contrer la radicalisation de certains individus dans notre société », a déclaré un expert en sécurité nationale. Alors que le pays pleure ses victimes, le besoin d’un dialogue public pour aborder les enjeux liés à l'antisémitisme et à la radicalisation n'a jamais été aussi urgent.







