Dans un développement inattendu, le groupe armé M23, ayant récemment renforcé son contrôle sur la ville d'Uvira, a annoncé son intention de retirer ses forces à la demande des États-Unis. Ce retrait, annoncé le 16 décembre, intervient après une offensive qui a vu le M23 s'emparer d'Uvira, malgré un accord de paix signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à Washington.
Corneille Nangaa, dirigeant de la branche politique du M23, a déclaré dans un communiqué : "L'AFC/M23 retirera unilatéralement ses forces de la ville d'Uvira, comme l'a demandé la médiation américaine." Cette décision pourrait marquer un tournant dans le processus de paix complexe qui sévit en RDC, un pays longtemps en proie à des conflits armés et aux ingérences étrangères.
Le M23 appelle également les garants du processus de paix à établir des mesures solides pour assurer la gestion sécurisée de la ville, notamment à travers sa démilitarisation et la protection des infrastructures et de la population locale. "Nous demandons le déploiement d'une force neutre pour surveiller le cessez-le-feu," a-t-il ajouté.
En parallèle, le groupe fait référence au processus de paix de Doha, un autre cadre de négociations qui vise à apporter des solutions durables aux conflits dans l'est du pays. Cependant, malgré la signature de feuilles de route, ces dispositions n'ont souvent pas été suivies d'effet sur le terrain, exacerbant ainsi la situation. Les experts, comme Claude Mputu, analyste en géopolitique, estiment que ce retrait pourrait réellement offrir une chance au dialogue, à condition que la communauté internationale surveille de près ces actions.
La région de l'est de la RDC, frontalière du Rwanda et riche en ressources naturelles, est une zone de tension constante depuis plus de trois décennies, et la paix reste fragile. Le retrait du M23 pourrait-il être le début d'une ère de stabilité ? Seul l'avenir le dira.







