La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) a soulevé des inquiétudes quant à une hausse des prix des TGV Ouigo, estimant que le tarif moyen est passé de 19,80 euros en 2017 à 34,20 euros en 2023, soit une augmentation dramatique de 73%. Ce chiffre a été contesté par la SNCF, qui insiste sur le succès indéniable de son offre low-cost depuis son lancement.
Selon l'étude de la Fnaut, le prix moyen des TGV Inoui n'a augmenté que de 4% durant la même période. En fournissant des données issues de l'open data de l'Autorité de Régulation des Transports, la Fnaut suggère que l'augmentation des prix de Ouigo n'est pas simplement le résultat de l'allongement des trajets, mais reflète une augmentation des coûts par kilomètre de 68% pour Ouigo contre seulement 8% pour les TGV Inoui.
La SNCF Voyageurs, interrogée sur cette accusation, a répété que, malgré les préoccupations exprimées par la Fnaut, les prix pour les clients restent en moyenne 30% moins chers comparativement aux TGV Inoui. Selon eux, le succès de Ouigo, qui a déjà attiré 175 millions de passagers depuis 2013, témoigne d'une demande solide pour des options de transport abordables. Jérôme Laffon, directeur général de Ouigo, a affirmé : "Nous n'avons aucun intérêt à faire augmenter les prix. D'ailleurs, en 2026, nous prévoyons de maintenir nos tarifs." Cela soulève la question de savoir si l'augmentation des prix est réellement justifiée ou si elle est le reflet d'une stratégie tarifaire plus large.
Les experts en mobilité, tels que ceux de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, ont ajouté que la mise en avant de prix attractifs par la SNCF pourrait aussi dissimuler des changements dans la qualité du service. Le débat autour des tarifs des TGV Ouigo demeure donc ouvert, illustrant la nécessité d'un équilibre entre rentabilité pour l'opérateur et accessibilité pour les usagers.







