Le gouvernement français a validé une augmentation du smic de 1,18 % qui prendra effet le 1er janvier 2026. Cette mesure, annoncée lors d'une réunion avec les partenaires sociaux, n'est cependant pas perçue comme suffisante par les syndicats. En effet, des organisations telles que la CGT et la CFTC ont exprimé leur déception de ne pas voir de « coup de pouce » supplémentaire pour soutenir les travailleurs face à la précarité croissante.
La revalorisation du salaire minimum portera le montant brut mensuel à 1.823,03 euros, soit 12,02 euros de l'heure. Bien que cette augmentation soit mécanisée pour s'aligner avec l'inflation, elle reste inférieure aux prévisions qui estimaient une hausse de 1,4 %. Selon le ministère du Travail, environ 2,2 millions de salariés privés, soit 12,4 % des travailleurs, perçoivent actuellement le smic.
Des experts comme ceux de France Stratégie notent que cette hausse, bien que bienvenue, ne parvient pas à résoudre le problème des travailleurs pauvres qui explose depuis plusieurs années. En remplissant les conditions d'une revalorisation automatique, le gouvernement suit à la lettre le Code du travail, mais cela soulève des interrogations sur son engagement à améliorer réellement le pouvoir d'achat des plus vulnérables.
Depuis 2012, le smic n'a pas bénéficié d'un coup de pouce et la situation économique actuelle s’avère préoccupante, avec une inflation qui pèse lourdement sur les ménages. Les syndicats estiment qu'un ajustement supplémentaire est indispensable pour soutenir le pouvoir d'achat et réduire le nombre croissant de travailleurs vivant dans la pauvreté.
En résumé, cette revalorisation du smic pourrait être perçue davantage comme un geste symbolique qu'une véritable solution à la précarité croissante des travailleurs. Un retour à la table des négociations semble inévitable pour répondre aux attentes des syndicats et de la société civile.







