Pharmazon, une entreprise de parapharmacie en ligne basée à Orléans, se trouve à un tournant crucial de son existence alors qu'elle s'oppose à Google. Dans un récent arrêt de la cour d'appel d'Orléans, annoncé le 11 décembre 2025, la petite entreprise a malheureusement perdu son second combat légal contre le géant technologique, qui avait déjà rencontré un revers l'année précédente.
Le litige entre Pharmazon et Google concerne le mode de livraison des produits commandés en ligne. Les clients de Pharmazon peuvent retirer leurs achats gratuitement dans l'une des mille pharmacies partenaires, un système qui, selon l'entreprise, encourage le commerce local et favorise l'accessibilité des produits de santé. À ce jour, cette pratique représente 50 % du trafic vers leur site, mais Google a déclaré que cette approche ne respecte pas les règles de sa plateforme de vente, menaçant ainsi de bloquer le compte de Pharmazon.
La fondatrice de Pharmazon, Audrey Lecoq, avait initialement réussi à obtenir un accord qui lui permettait de conserver son modèle de livraison, mais la cour d'appel a annulé cette décision, rejetant les échanges de mails entre les deux parties comme preuve d'un accord. Dans une déclaration émotive, elle a déploré le manque de soutien pour son modèle commercial qui vise à protéger les commerces de proximité face à l'ascension inexorable du commerce en ligne. "Nous nous battons pour un autre modèle" a-t-elle insisté, promettant de poursuivre ses efforts judiciaires avec une nouvelle demande qui pourrait prolonger le conflit pour plusieurs années.
En France, cette affaire a attiré l'attention des médias et des experts du secteur. Selon Le Monde, des analystes soulignent que ce type de conflit reflète une problématique plus large concernant le pouvoir des géants technologiques sur les petites entreprises. L'issue de cette affaire pourrait influencer d'autres entreprises qui adoptent des modèles similaires.
Pour l'instant, Audrey Lecoq demeure optimiste malgré les défis à venir et espère que Google ne mettra pas à exécution sa menace de fermer son compte, ce qui entraînerait des licenciements au sein de son équipe de 21 salariés. Le commerce en ligne représente environ 10 % de son chiffre d'affaires, qui s'élève à 27 millions d'euros, une somme largement tirée de la vente en gros de produits de parapharmacie aux professionnels.







