Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République, a dû céder à la pression croissante des actionnaires d'Accor et a démissionné de son poste d'administrateur le 17 décembre. Sa démission prend effet immédiatement, bien qu'il ait été prévu de rester au conseil d'administration jusqu'en 2028.
Le fonds activiste Parvus, qui détient une part importante de 11 % du capital d'Accor, a régulièrement fait part de son mécontentement concernant la présence de Sarkozy, surtout après ses récentes condamnations judiciaires. Dans un contexte où la réputation d'une entreprise joue un rôle crucial, l'investisseur a exprimé des inquiétudes face à l'impact d'un ancien président condamné sur l'image de la société.
Dans un communiqué, Accor a déclaré : « Le Conseil regrette la décision de Nicolas Sarkozy ». Cette déclaration illustre les tensions internes et les pressions externes auxquelles le groupe hôtelier est confronté.
Après avoir été incarcéré suite à sa condamnation pour "association de malfaiteurs" dans l'affaire Kadhafi, Nicolas Sarkozy a également été récemment condamné dans l'affaire Bygmalion, ce qui a exacerbé les préoccupations des actionnaires. Avant son incarcération, il avait confié ses pouvoirs de vote au PDG Sébastien Bazin.
Denis Branche, vice-président de Phitrust, a déclaré : "Cette décision l'oblige à quitter le conseil d'Accor", soulignant le nouvel environnement économique dans lequel les entreprises doivent naviguer. Au printemps, plusieurs sociétés de conseil aux investisseurs avaient exprimé des réserves concernant son renouvellement au sein du conseil, ce qui a culminé avec seulement 53 % des voix en sa faveur lors de la dernière assemblée générale.
Malgré cette perte, Sarkozy conserve d'autres mandats, y compris chez Lagardère et dans un autre groupe non coté. Pour l'avenir, la question de son influence dans le monde de l'entreprise demeure ouverte, alors que des critiques continuent de s'élever quant à sa capacité à représenter dignement ces entreprises étant donné son passé judiciaire. Alors que les entreprises doivent de plus en plus assumer leur responsabilité sociale, les répercussions de cette démission pourraient largement influencer les prises de décision futures dans un monde financier en constante évolution.







