Le 14 décembre dernier marque un tournant dans l'histoire ferroviaire française avec la fermeture des liaisons nocturnes entre Paris-Berlin et Paris-Vienne. La SNCF, face à des coûts d'exploitation trop élevés et au retrait de subventions, a décidé d'abandonner ces deux lignes qui étaient parmi les dernières reliant la France à d'autres capitales européennes.
Au fil des décennies, l'offre de trains de nuit en France a diminué de façon alarmante. En 1981, près de 550 gares étaient encore desservies par des trains couchettes. Aujourd'hui, ce chiffre a chuté à seulement 70, un constat désolant pour les passionnés de voyages en train. Selon des informations du Monde, ce déclin représente une perte d'accessibilité pour de nombreux voyageurs.
Les lignes qui survivent : un répit pour les amateurs de voyages nocturnes
Malgré cette situation morose, la SNCF continue d'offrir huit lignes de train de nuit via son réseau Intercités, principalement vers le sud de la France. Au départ de la gare de Paris-Austerlitz, il est encore possible d'atteindre des destinations telles que Toulouse, Nice ou Briançon en prenant le train le soir. Cela permet aux passagers de profiter d'une nuit de sommeil pendant leur trajet, ce qui reste un atout précieux.
Des villes comme Narbonne et Marseille sont encore accessibles par ces liaisons nocturnes, offrant aux voyageurs des paysages variés et une expérience de voyage unique. Des experts en mobilité, comme ceux de Transports.gouv.fr, encouragent un retour à ces modes de transport plus écologiques et relaxants.
Des possibilités à l'international, mais peu fréquentes
À l'international, une ligne saisonnière a vu le jour entre Marseille et Rome, opérée par une filiale de Trenitalia. Ce train, qui fonctionne de début juillet à fin août, est une lueur d'espoir pour ceux qui souhaitent voyager au-delà des frontières françaises. La demande pour ce type de service souligne le besoin d'une revitalisation des liaisons nocturnes, comme le fait remarquer un représentant de la SNCF.
Le futur des trains de nuit : entre espoirs et incertitudes
À l'horizon 2026, les amateurs de trains de nuit pourront se réjouir : une nouvelle liaison entre Paris et Berlin devrait être mise en place. La société belge European Sleeper annonce trois allers-retours par semaine à partir de mars, bien que de nombreux détails restent à finaliser. D'autres projets ambitieux, comme la ligne entre Zurich et Barcelone, sont pour l'instant suspendus en raison de difficultés financières.
En somme, le voyage en train de nuit en France est en pleine mutation. Entre nostalgie et nouvelles initiatives, l'avenir pourrait bien réserver des surprises pour ceux qui privilégient le rail au volant. Les spécialistes s'accordent à dire que renforcer ces liaisons pourrait non seulement revitaliser le secteur des transports, mais également contribuer à une solution plus durable pour notre planète.







