L'assaillant responsable de la mort de trois Américains en Syrie, ce samedi, était un ancien membre des forces de sécurité syriennes. Selon le ministère de l’Intérieur syrien, cet homme a été radié pour avoir exprimé des "idées islamistes extrémistes". Les autorités syriennes ont depuis arrêté onze autres membres des forces de la Sécurité générale.
L’attaque s'est produite dans la région désertique de Palmyre, alors que les victimes, deux soldats et un interprète américain, étaient en mission. Le ministère de l’Intérieur a confirmé que l'auteur, qui avait été sous surveillance, était affecté à plusieurs villes avant d'être transféré à Palmyre.
Embuscade désastreuse
Le président américain Donald Trump a clairement exprimé que des mesures de rétorque seraient prises. L’attaque a été qualifiée de "tir isolé" par le Pentagone, et les forces américaines, en mission pour contrer l'État islamique (EI), ont été prises par surprise, malgré des avertissements antérieurs émis par le gouvernement syrien concernant un possible risque d'infiltration de l'EI.
L'attaque, qui a également blessé plusieurs membres des forces de sécurité syriennes, souligne la complexité et l'instabilité persistante en Syrie après la montée en puissance d'une coalition islamiste. L'expert en sécurité régionale, Jean-Claude F., a déclaré dans une interview pour Le Monde que ce type d'infiltration représente un défi majeur pour la sécurité non seulement en Syrie mais également pour les États-Unis, dont les troupes restent sur le terrain.
Réactions internationales
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur syrien, Noureddine al-Baba, a indiqué lors d'une conférence que les forces de coalition, notamment américaines, n’avaient pas pris suffisamment en compte les alertes concernant une escalade potentielle de la violence. La Syrie, sous le régime de l'ancien président Bachar al-Assad, est en train de subir des changements significatifs depuis la prise de pouvoir d'une nouvelle coalition islamiste, marquant une rupture d'avec le passé.
La situation reste fragile et tendue, augmentant le risque d'autres attaques terroristes. Les forces américaines, présentes principalement dans le nord du pays et à Al-Tanf près de la frontière jordanienne, se trouvent désormais dans un paysage géopolitique en constante évolution, nécessitant une vigilance accrue. Selon des analystes régionaux, cette attaque pourrait encore torpiller les efforts de stabilisation en cours, poussant Damas à renforcer ses propres mesures de sécurité contre le terrorisme.







