Ce mercredi, le climat de tension ne faiblit pas alors que les agriculteurs continuent d'exprimer leur mécontentement face aux mesures gouvernementales concernant la dermatose nodulaire (DNC). Les opérations de blocage en cours sur de nombreux axes routiers et ferroviaires perturbent gravement la circulation à travers la France.
En Occitanie, la situation est particulièrement critique. L'autoroute A64 est complètement interrompue dans les deux sens entre Briscous et Montréjeau, alors que l'A61 est coupée dans le sens Narbonne-Toulouse entre Bram et Villefranche-de-Lauragais. Ces blocages s'accompagnent de l'interdiction pour les poids lourds de plus de 7,5 tonnes de circuler entre Toulouse et Bayonne. Une telle mobilisation fait suite à des promesses non tenues par la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, concernant l'accélération des vaccinations, suscitant de vives réactions parmi les exploitants agricoles.
Les perturbations ne se limitent pas à la route. Deux grands points de blocage affectent également le réseau ferroviaire. À Villefranche-de-Lauragais, les trains reliant Toulouse à Castelnaudary sont à l'arrêt, rendant impossible toute circulation entre Bordeaux et Marseille. Un autre incident a lieu sur la ligne Toulouse-Auch, où des débris bloquent les voies, provoquant une suspension totale des trains jusqu'à jeudi après-midi. La SNCF a mis en place des cars de substitution pour assurer un minimum de continuité.
En Nouvelle-Aquitaine, l'autoroute A63, reliant la côte basque à Bordeaux, fait l'objet de mesures de gestion du trafic, notamment pour les poids lourds. L'A89 est également coupée dans les deux sens à plusieurs endroits, mettant les usagers sur la sellette.
Les agriculteurs, outrés, expriment leurs frustrations en bloquant des routes, déversant gravats et lisier sur les chaussées pour attirer l'attention du public et des médias sur leurs revendications. Selon un agriculteur interrogé, "Nous n'avons d'autre choix que de nous faire entendre pour défendre notre avenir et celui de nos exploitations. La situation devient insoutenable".
Face à cette crise, plusieurs experts en agriculture soutiennent que des solutions plus efficaces et rapides doivent être mises en place pour gérer la dermatose nodulaire, afin d'éviter une détérioration supplémentaire de la situation économique du secteur. Des discussions sont en cours, mais un sentiment d'urgence demeure. Comme mentionné par La Dépêche, il est essentiel que les autorités réagissent rapidement pour résoudre cette crise qui touche de nombreux agriculteurs à travers le pays.







