Lors d'une réunion du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a exprimé la nécessité d'agir avec prudence concernant l'accord commercial entre l'Union Européenne et les pays du Mercosur. Le président français a averti qu'il s'opposerait fermement à une tentative de passage en force de Bruxelles, soulignant qu'il n'existe toujours pas de visibilité adéquate sur les trois conditions exigées par la France : les mesures miroir, la clause de sauvegarde et les contrôles. Cette prise de position s'inscrit dans un contexte où la grogne des agriculteurs français se fait de plus en plus ressentir, avec des anticipations de manifestations importantes si le traité était signé sous sa forme actuelle.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a également fait part de ses réserves, déclarant qu'une signature dans les jours à venir serait prématurée. Son soutien est particulièrement crucial, car il vient s'ajouter à la pression que la France exerce sur Bruxelles pour obtenir un report de l'adoption de cet accord, initialement prévu pour 2026.
Dans une récente déclaration, Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a annoncé que si l'accord était ratifié tel quel, la coopérative ne s'approvisionnerait pas en produits provenant d'Amérique latine. Les inquiétudes sont donc palpables au sein du secteur agricole, qui se craint des conséquences sur la compétitivité et les standards de production locaux.
Les débats autour de cet accord continuent d'alimenter le paysage politique français, avec de nombreux experts appelant à une évaluation minutieuse des impacts environnementaux et sociaux. Selon une analyse du Le Monde, les tensions entre défense des agriculteurs locaux et ouverture commerciale prévue par cet accord sont plus vives que jamais.







