Le rapport d’orientation budgétaire de Rodez Agglomération, présenté ce mardi, a mis en lumière les enjeux essentiels de cette mandature marquée par des défis financiers importants. Christian Mazuc, lors de cette session, a souligné l'impact des décisions gouvernementales, mentionnant une prévision de perte de 1,4 million d'euros liée au projet de loi de finances. Selon lui, l'État est « incapable de faire des économies », ce qui pèse sur les comptes de la collectivité.
Ce budget, qui sera soumis à validation en 2024, représente le dernier de la mandature actuelle avant les élections municipales de mars prochain. En ce qui concerne les recettes de fonctionnement, Rodez Agglo prévoit une augmentation significative à 42,7 millions d'euros, soit une hausse de 0,9 %. De leur côté, les dépenses de fonctionnement devraient également connaître une élévation de 2,5 %. « Grâce à une gestion rigoureuse et au désendettement, nous parvenons à maintenir nos économies », a affirmé Mazuc.
En dépit de la rigueur budgétaire, la collectivité envisage des investissements stables pour 2025, totalisant près de 28 millions d'euros, dont plus de 3 millions d'euros seront alloués au remboursement de la dette. Ces investissements comprennent divers domaines cruciaux, notamment l'habitat (5,9 millions d'euros), le contrat local de santé (3 millions), ainsi que des infrastructures diverses (8,7 millions) et des équipements sportifs (2,5 millions).
Malgré cette vision optimiste, le groupe d'opposition Rodez Citoyen a exprimé des réserves, jugeant le débat « limitatif » et sans direction politique claire. Alexis César a critiqué le manque d'initiatives pour le développement de l'emploi parmi le personnel. Les vice-présidents Jean-Philippe Sadoul et Sylvie Lopez ont cependant défendu la légitimité et la cohérence du bilan présenté, appelant au dialogue avec leurs opposants.
Le président Christian Teyssèdre a également pris la parole pour défendre le bilan de la mandature, soulignant les investissements dans des domaines variés tels que l’assainissement, le transport, et la santé. Tout en invitant les opposants à participer à un débat constructif, il a déplore une absence de véritable échange pendant la session.
Selon une analyse de Franceinfo, le contexte économique serré dans lequel se trouve l'Agglo nécessite une approche pragmatique face aux investissements futurs. Les experts s'accordent à dire que continuer à investir dans l'infrastructure et les services essentiels est primordial pour le développement de Rodez et le bien-être de ses habitants.







