Le ministère des Armées fait face à une situation alarmante alors que Catherine Vautrin, la ministre en charge, a clairement indiqué que sans le vote du budget, « nous ne pouvons pas encore lancer de commandes ». Cette déclaration, faite lors de son passage sur France 2 le 8 décembre mais bel et bien percutante, souligne l’urgence d’un financement sécurisé pour l'exercice 2026.
Le projet de loi de finances, qui doit être voté d'ici le 15 décembre, est crucial. Cette année, le budget de la défense s’élève à 57 milliards d'euros, un bond significatif par rapport aux 50,5 milliards de 2025. La ministre a détaillé que cette augmentation est notamment destinée à l'acquisition de matériel essentiel, tel que des munitions, pour maintenir les capacités opérationnelles de nos forces armées.
Dans le cadre de cette discussion budgétaire, Catherine Vautrin rappelle que « la capacité de la France à avoir une armée entraînée et équipée » dépend entièrement du financement approprié. Un budget non adopté mettrait en péril non seulement l'équipement mais également l'entraînement des troupes, des éléments fondamentaux pour préserver notre défense nationale.
Des experts en défense, tels que François Heisbourg de la Fondation pour la recherche stratégique, soulignent l'importance de ce vote. Selon lui, un retard dans le budget pourrait entraîner une >portée stratégique< des armées françaises, surtout dans un contexte mondial de tensions croissantes. Le Monde rapportait récemment que l'achat de nouveaux systèmes d'armement, comme les avions Rafale, est également à risque, ce qui représenterait un coup dur pour la capacité de notre pays à se défendre adéquatement.
Enfin, la ministre conclut en rappelant que « notre sujet n’est pas d’aller attaquer, mais d’organiser le pays pour que la Nation soit en capacité de se défendre », une affirmation qui met en lumière la responsabilité du gouvernement dans cette tâche essentielle. À quelques jours d'un vote décisif, l'avenir de notre défense nationale est à un tournant critique.







