Le vote du projet de loi de finances pour la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale a été un moment décisif pour le gouvernement de Sébastien Lecornu. Malgré une configuration parlementaire complexe, le texte a été adopté, permettant au Premier ministre de remporter une première victoire. Toutefois, cette réussite n’est qu’une étape dans le marathon budgétaire qui attend le gouvernement français.
À présent, le Premier ministre doit se concentrer sur les prochaines échéances, notamment l’adoption définitive du budget de la Sécurité sociale et le vote d’un projet de loi de finances pour l’État, qui devraient avoir lieu avant la fin de l'année. Comme l’analyse le quotidien Le Monde, l'enjeu est de taille, et la possibilité d'une loi spéciale ou l'activation de l'article 49.3 de la Constitution semble plausible si les discussions stagnent.
Débats au Sénat : entre espoir et incertitude
Lors d’un débat tendu, le projet a été soutenu par 247 députés contre 234. Cette victoire dépendait des négociations menées avec les différentes oppositions, notamment avec le Parti Socialiste, dont le Premier secrétaire, Olivier Faure, a joué un rôle clé. La proposition comprend la suspension d'une réforme des retraites, un sujet controversé qui pourrait influencer le comportement des sénateurs, qui ont souvent tendance à rejeter les textes en cas de désaccord.
Avec de nouvelles discussions prévues, le texte sera examiné au Sénat tout au long de la semaine. L'incertitude quant à leur réaction demeure, certains sénateurs évoquant potentiellement des amendements qui pourraient modifier le contenu du projet avant son retour à l'Assemblée. Comme le souligne France Info, cette situation crée une pression supplémentaire sur le gouvernement.
Le budget de l’État : un défi supplémentaire
Une fois le budget de la Sécu en voie d'adoption, tous les regards se tourneront vers le projet de loi de finances de l’État pour 2026. Ce dernier impose près de 30 milliards d'euros d'économies, et les retours sur le sujet en première lecture étaient déjà préoccupants, avec un rejet quasi unanime du volet « recettes » par l’Assemblée, entraînant le rejet du texte dans son ensemble.
Le projet est actuellement en discussion au Sénat, où un vote solennel est prévu. En cas d'accord entre députés et sénateurs lors de la commission mixte paritaire, un dernier vote est envisagé pour le 23 décembre, mais cette échéance pourrait être compliquée par l’absence de majorité au sein de l’Assemblée. Selon des sources proches du PS, l'idée de recourir à l'article 49.3 est de plus en plus approuvée, une option que certains craignent de voir se concrétiser juste avant les fêtes de fin d'année.
Si le compromis de la commission est rejeté, le gouvernement pourrait être contraint de présenter une loi spéciale avant le 31 décembre pour éviter un blocage budgétaire. Cette situation souligne les enjeux critiques auxquels sont confrontés les dirigeants politiques en France dans cette fin d'année tumultueuse.







