Le Honduras était plongé dans l'incertitude depuis plusieurs semaines après l'élection présidentielle du 30 novembre. Le 15 décembre, le Conseil National Électoral (CNE) a annoncé la victoire de Nasry Asfura, le candidat conservateur soutenu par Donald Trump, qui a obtenu 40,27 % des voix, contre 39,54 % pour son adversaire, Salvador Nasralla.
Malgré les résultats, Nasralla conteste la validité des résultats, dénonçant des fraudes massives. Lors d'une déclaration, il a indiqué : "C'est un Noël bien triste pour le peuple hondurien". Cependant, si ces chiffres sont confirmés, cela pourrait s’avérer être une “victoire pour Trump”, selon Le New York Times.
Marco Rubio, secrétaire d'État américain, s'est exprimé rapidement sur cette victoire : "Nous avons hâte de collaborer avec son gouvernement pour renforcer la sécurité régionale et freiner l'immigration illégale vers les États-Unis." Trump avait, peu avant le scrutin, clairement désigné Asfura comme le seul candidat susceptible de soutenir ses politiques, menaçant de retirer l'aide américaine si un autre candidat remportait l'élection.
Cette dynamique témoigne d'un tournant politique en Amérique latine où, récemment, plusieurs pays ont opté pour des gouvernements de droite. Le Premier ministre argentin a lui aussi exprimé ses félicitations, affirmant que les Honduriens avaient décidé de mettre fin à un cycle de corruption et d'autoritarisme.
Xiomara Castro, la présidente sortante, a terminé à la troisième place de l'élection avec seulement 19 % des voix, un résultat qui souligne l'échec de son administration à répondre aux attentes des citoyens. "Il y a un malaise au sein des électeurs qui ont cru en un changement positif, mais qui se retrouvent déçus", a déclaré un analyste de Le Monde.
Asfura, homme d'affaires et ancien maire de Tegucigalpa, débutera son mandat le 27 janvier. Promettant des réformes sur l'emploi et la sécurité, il se positionne comme un candidat proche des préoccupations des Honduriens. "Je suis prêt à gouverner et je ne vous laisserai pas tomber", a-t-il déclaré durant sa campagne.







