Lors d'un récent lancement de campagne, Nordine Raymond, candidat de La France Insoumise (LFI) à la mairie de Bordeaux, a soulevé un sujet délicat : la réquisition de logements vacants, y compris privés, pour loger les sans-abri. Face à une situation alarmante, avec près de 2 000 personnes dormant dans la rue, Raymond a décidé de s'engager à ouvrir des biens inoccupés en cas de refus préfectoral.
« Nous avons une responsabilité », a déclaré Raymond, « il est inacceptable de voir des gens vivre dans la rue pendant que des logements restent vides. » Il a annoncé que, s’il était élu, il commencerait par faire réhabiliter le patrimoine municipal inoccupé pour y accueillir les sans-abri (source : Le Figaro).
Cette initiative, qui vise à étudier les logements inoccupés pour déterminer la raison de leur vacance, a été accueillie avec une réaction vive de certains élus du Rassemblement National. Edwidge Diaz, députée de Gironde, a exprimé son inquiétude en réagissant : « Au secours », face à cette volonté de réquisitionner des logements privés.
Le candidat insoumis a insisté : « Si les propriétaires d'immeubles attendent un relèvement du marché, nous n'hésiterons pas à prendre les devants. » Cette position suscite un débat intense sur le droit de propriété et la gestion des sans-abri dans la métropole. Alexandre Loubet, élu de Moselle, a critiqué cette démarche, évoquant un risque de « porte ouverte à l'abolition de la propriété privée ».
Ces déclarations apportent une nouvelle dimension aux élections municipales de mars prochain, où les candidats des différentes formations politiques doivent clarifier leurs positions sur des sujets sensibles, tels que le logement et l'accueil des migrants. Le climat politique autour de cette question est déjà exacerbé, comme l'indiquent plusieurs articles récents, y compris ceux de France 24, soulignant les tensions entre la nécessité humanitaire et les droits des propriétaires.
Alors que la ville fait face à une crise croissante du logement, les opinions divergent sur l’approche à adopter. Pour certains, les propositions de LFI vont dans la bonne direction, en abordant le problème des sans-abri, tandis que d'autres craignent que cela ne mène à des conflits encore plus grands sur la propriété et la responsabilité sociale.







